Synergie des facteurs
Les agents perturbateurs de notre santé sont multiples, surtout lorsqu’on parle de pollution. L’exemple le plus important est l’association entre de nombreux polluants et le tabagisme. Le risque de cancer de poumon chez des individus exposés régulièrement à l’amiante ou au radon est beaucoup plus élevé chez les fumeurs que chez les non-fumeurs.
De même, les champs électromagnétiques dans la maison agissent en synergie avec certains cancérigènes chimiques bien connus pour accélérer le développement des maladies et affaiblir notre immunité.
Il est donc nécessaire de ne jamais oublier que l’origine d’une maladie doit être étudiée dans sa globalité.
Dans notre domaine, la synergie des différents facteurs induit un « syndrome » particulier, appelé communément « syndrome des bâtiments malsains ». Il engendre des lésions importantes dans le corps des habitants ou des travailleurs d’une entreprise. Les responsables de la santé publique répugnent souvent à accepter l’existence de tels risques, alors qu’ils ont, devant les yeux, de nombreuses données d’études épidémiologiques publiées dans les meilleures revues scientifiques. Il y a souvent une focalisation sur les composantes chimiques des systèmes vivants au détriment de leur composante physique.
L’homme, est considéré en biologie moderne comme un système vivant « ouvert », c’est-à-dire qu’il prend, dans le milieu environnant, des informations rythmiques qui régissent leur milieu interne. Ces informations sont souvent de type électromagnétique, comme la lumière, le champ magnétique terrestre, l’électricité, etc. Nous sommes donc particulièrement réceptifs aux champs électromagnétiques. En fait, on sait que la matière vivante fait appel à des champs électriques et que ceux-ci peuvent être utilisés en biologie moléculaire. Ce sont ces concepts modernes, entre autres, qui permettent d’expliquer la chronobiologie.
Si les polluants chimiques sont, en général, perceptibles directement par l’odeur qu’ils dégagent, par les effets irritants, respiratoires ou cutanés, qu’ils provoquent, les pollutions électromagnétiques sont, au contraire, beaucoup plus sournoises car elles ne se perçoivent pas directement, excepté dans certains cas extrêmes. Leurs effets néfastes ne s’exercent sur la santé qu’après plusieurs années. Les symptômes qui leurs sont attribuables se diluent dans une grande quantité d’autres facteurs possibles de maladies.