Bureau etudes et vie

Le cas de la famille de Ratingen (All.) malade avec les antennes relais

La famille du concierge de l’Hôtel de Ville de Ratingen (Allemagne) malade à cause des antennes-relais de téléphones mobiles placées sur le toit de l’immeuble

Selon un article de W. Maes (Neuss) la revue Wohnung + Gesuntheit n°87, 6.1998.

La famille du concierge de l’Hôtel de Ville de Ratingen était en bonne santé jusqu’à ce que des antennes-relais de téléphones mobiles fussent installées sur le toit de l’immeuble. L’Administration Communale a réagi spontanément et a fait déplacer les antennes. L’effet résultant : 98 % de rayonnements de micro-ondes en moins !

L’appartement du concierge se trouve sur la plate-forme, au dessus de l’immeuble de huit étages de l’hôtel de ville de Ratingen. Devant l’appartement, des parties du toit sont aménagées en terrasses-jardins. C’est ici que vivent le concierge Friedrich S., son épouse Brigitte son fils Maik et leur chien. Ils ont une vue magnifique sur l’ensemble de la ville, jusqu’à Dusseldorf et Essen et les forêts environnantes.

“Danger pour la santé”

Sur le toit de l’hôtel de ville de Ratingen se trouvent une antenne-relais radio destinée aux services urbains (Quix) ainsi que des antennes-relais de téléphones cellulaires du réseau E-Plus. L’antenne Quix est omnidirectionnelle et émet à une puissance de 50 Watt; le système d’antennes de E-Plus est composé de trois antennes sectorielles de 15 Watt chacune. L’antenne Quix a été installée en décembre 1995 et le montage E-Plus en août 1997.

Les installations d’émission sont installées sur la plate-forme et sur la paroi externe du mur de l’appartement du concierge, à seulement trois mètres (!) de la terrasse et de la chambre à coucher des époux S. Toute la famille s’est plaint de troubles de santé, dont les premiers ont été évoqués à partir d’août 1997, très peu de temps après l’installation des antennes-relais de téléphones mobiles E-Plus.

Le concierge auparavant très dynamique a manifesté des crises d’asthme (qui ont nécessité l’intervention urgente et répétée d’un médecin), s’est plaint de fatigue de plus en plus intense, de maux de tête, d’irritabilité, de troubles nerveux, de courbatures, de troubles de l’audition et de troubles du sommeil. Il ne pouvait plus dormir plus de trois heures par nuit.

Son épouse était victime de maux de tête et de vertiges, ressentait une faiblesse croissante, avec des perturbations de concentration et était affectée de troubles de la vue et du sommeil.

Leur fils âgé de huit ans a également commencé à souffrir de troubles du sommeil, a présenté des accès de somnambulisme dans l’appartement plusieurs fois au cours de chaque nuit et a ressenti pour la première fois de violents maux de tête. Suite à cette mauvaise qualité du sommeil, et aux maux de tête, des comprimés de somnifère et d’anti-douleurs ont été prescrits. Ensuite, sa neurodermite s’est aggravée et il a commencé à se plaindre de troubles de la vision.

Tous trois ont remarqué qu’ils devenaient plus agressifs et plus nerveux. Des anomalies marquées et inhabituelles se manifestaient dans le comportement de leur chien: auparavant plein de vie, il ne faisait plus que dormir.

Lorsque la famille et le chien se rendaient ailleurs pendant un jour ou deux, chez des amis ou chez des parents, les symptômes disparaissaient. Ceux-ci réapparaissaient dès le retour au domicile. Le beau père ne venait plus volontiers rendre visite, car son appareil auditif vrombissait et pépiait dans l’appartement et une conversation normale était impossible.

L’état de santé de toute la famille se détériorait rapidement. Des médicaments de plus en plus puissants devaient être administrés. Le médecin de famille, le Dr. P.R. a rédigé une attestation à l’intention de l’Administration Communale de Ratingen: “Mes patients B.S.,F.S. et M. S. ne peuvent plus vivre dans l’appartement pour raisons de santé. Il s’agit absolument d’un danger pour la santé. L’état de mes patients est particulièrement critique. Il ressort que cette situation est en relation avec l’installation des antennes relais en août.”

Au cours de quelques semaines, les analyses sanguines de la mère, du père et de l’enfant ont révélé des valeurs de plus en plus dégradées. Différents résultats médicaux étaient nettement en dehors des normes et la vitesse de sédimentation était élevée.

Des explorations ont été réalisées sur le sang d’Oscar, le compagnon à quatre pattes. Ici également des observations spectaculaires étaient semblables à celles faites sur la famille S. : anomalies nettement marquées au niveau des globules rouges, des thrombocytes, de l’hémoglobine, des leucocytes. Le vétérinaire redoutait une thrombopénie et pensait à une possibilité de leucémie.

Rayonnements intenses rares

Les densités de puissance des rayonnements électromagnétiques qui ont été mesurés par l’auteur de l’article en octobre 1997 dans l’habitation de la famille S. ont révélé occasionnellement:

– 1,5 à 3 microwatt par cm2 sur la terrasse,
– 0,1 à 0,8 microwatt par cm2 dans la chambre des parents,
– 0,01 à 0,4 microwatt par cm2 dans la chambre des enfants.

La pollution ambiante par les émetteurs de ces types de fréquences et de modulations
se situent, selon les mesures réalisées par l’auteur dans les résidences urbaines (y compris dans celles où ont été installés les émetteurs D et E (0,9 GHz et 1,8 GHz) depuis ces 5 dernières années) aux environs de 0,001 – 0,01 nanowatt / cm2 (0,000001 – 0,00001 microwatt / cm2), donc x millièmes du niveau de densité révélé dans l’appartement du concierge.

Le médecin-biophysicien Lebrecht von Klitzing de l’Université de Lübeck et d’autres scientifiques ont trouvé que les micro-courants du cerveau sont modifiés sous l’influence des champs électromagnétiques pulsés des téléphones mobiles et ce, pour une exposition de quelques minutes seulement, sous une densité de puissance de 0,1 microwatt / cm2.

D’autres chercheurs ont trouvé sur des humains et sur des animaux des symptômes du type de ceux qui sont apparus sur les membres de la famille S. et d’autres encore. Citons les maux de tête, des modifications de la formule sanguine, des leucémies, des tumeurs du cerveau, des taux plus élevés de déformations anatomiques, des altérations des facultés d’apprentissage, des changements de libération du calcium par les cellules du cerveau, des tendances dépressives, des perturbations du système immunitaire, de l’irritabilité, des troubles hormonaux, des anomalies génétiques, des opacifications de la cornée (cataractes), des perturbations de fonctionnement d’appareils électroniques, comme les électro-encéphalographes et les appareils auditifs.

Les responsables du réseau de téléphonie cellulaire E-Plus ont écrit : “Les mesures réalisées au domicile de la famille S. montrent que les valeurs mesurées se situent nettement en dessous des valeurs correspondant à des effets biologiques”. Ceci peut s’expliquer, mais en ne tenant compte que des effets thermiques selon les normes allemandes DIN / VDE et les prescriptions en matière de pollution électromagnétique. Ceci signifie que la possibilité d’observer un échauffement du corps pouvant provoquer des effets biologiques, en raison des champs électromagnétiques n’est pas atteinte. Le corps des membres de la famille S. ne s’échauffe pas, mais les S. sont devenus malades.

Les prescriptions légales allemandes (26.BimSchV) en vigueur depuis janvier 1997, concernant les pollutions électromagnétiques, autorisent pour la fréquence des émetteurs Quix (450 MHz) une densité de puissance jusqu’à 200 microwatt / cm2 et pour les antennes d’émission E-Plus (1,8 GHz) jusqu’à 900 microwatt / cm2. Les prescriptions indiquées ci-dessus ne tiennent compte que des effets thermiques. Tous les risques pour la santé ne sont nullement couverts par de telles prescriptions.

Dispositions prises à la hâte

L’Administration Communale de Ratingen a réagi spontanément selon les principes de biologie de l’habitat, en se basant sur une prise de position complémentaire du Dr. Lebrecht von Klitzing, médecin et biophysicien.

Le Dr. L. von Klitzing déclare : “Les altérations de santé décrites doivent être prises au sérieux et ont atteint un stade particulièrement critique. Il faut dans le cas présent, y apporter rapidement remède. L’opérateur est responsable et agit en connaissance de cause, étant donné que les solutions actuelles aux problèmes nécessitent l’administration de médicaments et surtout lorsqu’un enfant de huit ans est astreint à prendre des anti-douleurs et des somnifères. En ce qui concerne la famille S., les problèmes décrits sont, selon nos connaissances, typiques chez des personnes exposées à l’influence des champs électromagnétiques cités. L’argumentation des valeurs limites prescrites ne repose ici sur rien”.

Le directeur de l’Administration Communale, l’administrateur des finances, le chef de bureau, le conseil du personnel, le service de santé de la ville, les experts, moi-même, ingénieur, spécialiste de la biologie de l’habitat ainsi que les deux opérateurs de téléphonie mobile, nous sommes rendus sur place. Il a été décidé en urgence de mettre immédiatement à l’arrêt les installations de téléphonie sur le toit et les journaux locaux ont été informés. Il y eut des discussions, des projets, des éclats de voix et des délibérations.

Tous ont montré leur bon vouloir en vue d’apporter une aide spontanée et non bureaucratique. La famille S. a bénéficié d’abord comme mesure d’aide d’urgence, d’un congé exceptionnel et ensuite d’une installation dans une autre maison. Les opérateurs Quix et E-Plus ont été obligés de disposer leurs antennes de façon telle que la densité de puissance des champs de l’habitation du concierge soit drastiquement réduite.
Les trois antennes de téléphones cellulaires E-Plus ont été provisoirement démontées de la maison du concierge et déplacées vers la paroi externe de l’hôtel de ville, avec la direction de l’émission orientée loin du bâtiment. Ainsi, l’appartement du concierge était situé dans la zone d’ombre d’émission, derrière l’émetteur. Le résultat : la réduction de la densité du champ de plus de 98 % rien que grâce à un déplacement de ce type. L’antenne Quix a également été provisoirement déplacée et sa hauteur modifiée. Le résultat : ici également 98 % de rayonnement en moins dans l’appartement. Dans les semaines qui ont suivi, les antennes ont été déplacées à titre expérimental.

Moins de rayonnement

En avril 1997, après les déménagements définitifs des antennes sur le toit de l’hôtel de ville, des mesures de contrôle ont été effectuées. Les valeurs de densité de puissance, réduites au cours des essais, ont pu être confirmées. Il y avait 98 % de micro-ondes en moins dans les chambres à coucher de l’appartement et sur la terrasse plus de 99,5 % de moins, en provenance de l’antenne E-Plus (1,8 MHz). L’antenne Quix omnidirectionnelle (450 MHz) déplacée donnait une réduction de densité de puissance de 97 % dans les chambres à coucher et d’environ 90 % sur la terrasse.

De nouveau bien portants

Pendant les travaux de déménagement sur le toit, avait lieu le retour de congé spécial de la famille S. Ils rentraient d’un voyage dans le Sauerland. Ils se portaient réellement beaucoup mieux. Ils dormaient de nouveau, les maux de tête avaient disparu et l’irritabilité s’était évanouie. Le fils M.S. ne devait plus prendre de comprimés et le chien avait retrouvé sa vitalité de jadis.

Après ce retour de congé spécial, la famille S. n’a pas été logée directement dans son appartement de l’hôtel de ville, mais dans un nouveau logement en périphérie de la ville, sans antenne à proximité. Dans cette habitation non polluée par des micro-ondes, toutes les anciens ennuis de santé restants s’atténuaient et la famille allait de mieux en mieux chaque jour. Toutes les analyses sanguines s’étaient normalisées après quelques semaines, tout comme celles du chien.

La célèbre dernière goutte ?

Il est intéressant de remarquer que c’est lorsqu’a été mise en service l’antenne triple du réseau E-Plus (1,8 GHz) en août 1997 que la famille S. a présenté les symptômes mentionnés. Après l’installation de l’antenne Quix (450 MHz) en décembre 1995, aucune plainte n’a été signalée, bien que les valeurs de densités de puissance mesurées dans l’appartement et à l’extérieur fussent de niveau beaucoup plus élevé que pour l’antenne E-Plus.

Nous nous trouvons face à une série de questions :

  • Cela était-il en relation avec la fréquence ? E-Plus émet en 1,8 GHz et Quix en 450 MHz.
  • Cela était-il en relation avec la modulation, soit pulsée, soit non ? La modulation de E-Plus est différente de celle de Quix.
  • La mise en service de E-Plus était-elle seulement la dernière goutte qui a fait déborder le vase ?
  • Cela était-il dû au fait que les deux types d’antennes émettrices avaient un fonctionnement différent de celui d’une seule (interférences) ?
  • Cela tenait-il au fait que les antennes E-Plus fonctionnent de façon continue alors que les antennes Quix fonctionnent par intermittences à la demande ?
  • Quel était l’effet biologique de la sommation et des interactions des champs.

L’effet de suggestion et l’influence psychologique sont à écarter de façon catégorique dans ce cas comme dans d’autres, car les parents n’étaient pas au courant d’un danger pouvant résulter des rayonnements électromagnétiques émis par les antennes (encore moins l’enfant et le chien). Ils n’avaient aucun ressentiment contre l’installation. Ils ne se sentaient pas concernés par l’aspect esthétique et ne se sentaient pas victimes d’un préjudice.

Wolfgang MAES
Neuss (RFA)
Ingénieur conseil en biologie de l’habitat,
Journaliste DJVG.

N.B. :
450 MHz = 450.000.000 Hz
1,8 GHz = 1.800.000.000 Hz

Commentaires de l’association TESLABEL

Il serait souhaitable que tous les hommes politiques d’Europe s’intéressent de manière un peu plus objective à la problématique des champs électromagnétiques et que les ministères et les commissions concernés cessent de prendre leurs informations auprès des lobbies électriques et des opérateurs téléphoniques ainsi qu’auprès d’Universitaires dont les recherches sont financées par les dits lobbies.
Il existe suffisamment d’experts indépendants capables de prêter leur concours à des recherches sérieuses, même avec de petits budgets. Mais souvent ces experts indépendants se voient écartés des laboratoires et des études sur terrain en raison de leur indépendance !
L’attitude de la ville de Ratingen est digne d’éloges.

Un terrain sans nuisances pour une maison saine

Aujourd’hui, les personnes qui  souhaitent acquérir un terrain ou faire bâtir une maison cherchent à réunir un maximum d’éléments constructifs en relation avec les buts qu’ils se sont fixés.

Mais fondamentalement, quels sont les éléments essentiels qu’un candidat bâtisseur veut privilégier en réunissant tous les corps de métier autour d’une même idée ?

terrain

Notre expérience dans les entretiens que nous avons avec les personnes qui nous contacte montrent, que les intérêts changent à l’aube du 21ème siècle.

Le concept de la maison saine prend le pas petit à petit sur le reste. Ceci dit la notion de budget reste identique pour tout le monde et personne ne possède un portefeuille élastique. C’est la raison pour laquelle il faut chiffrer chaque intervention dans chaque secteur de la construction. Même si les intérêts, les goûts et les valeurs de chacun sont différentes, au moins une chose est certaine : personne, à court terme ou à long terme, ne souhaite tomber malade en prenant possession des lieux ! La notion de bien-être à la maison est essentielle pour beaucoup de personnes.

Depuis 10 ans, notre bureau « Etudes et Vie » propose dans un « pack » de services et de solutions techniques, plusieurs orientations possibles dans l’amélioration du bien-être et de la qualité de la vie. La première approche étant essentiellement préventive, c’est-à-dire : l’analyse du terrain à bâtir. La seconde est tout aussi importante : la gestion de la pollution électrique et magnétique dans l’habitat.

L’idée n’est pas neuve. Il y a vingt-cinq siècles, dans son traité “des airs, des eaux et des lieux”, Hippocrate le père de la médecine, affirmait qu’on ne peut prétendre guérir un patient sans prendre en considération les influences de son environnement de tous les jours.

Pour réunir toutes les chances de son coté, il est important de faire appel aux services d’un écobiologue spécialisé dans la toxicité des champs électriques et magnétiques. C’est le cas de Benoît Louppe, responsable scientifique et technique du bureau « Etudes et vie ». Il sait avec précision déterminer l’emplacement idéal d’un lit dans une chambre à coucher et des fauteuils dans les pièces de repos. De plus, il réalise habituellement des analyses de terrains à bâtir, de maison, de bâtiments à usage d’élevage animalier, des bureaux et cabinets à usage professionnel.

L’analyse du terrain est la première étape de la prévention. Nous réalisons le plus souvent, à la demande des architectes et des particuliers, des analyses des influences terrestres et de l’environnement électromagnétique. Nous sommes équipé pour rechercher avec du matériel scientifique et physico-sensitif, les influences néfastes des rayonnements. Celles-ci peuvent exister pour plusieurs raisons : présence d’une ligne à basse, à moyenne ou à haute tension aérienne ou enterrée, présence d’une ou plusieurs antennes relais pour G.S.M, transformateurs électriques, présence d’une nappe d’eau, d’une source d’eau, d’une cavité, la présence de radioactivité (radon), de croisements de réseaux telluriques etc… Nous réalisons des mesures à l’aide de notre équipement : divers compteur Geiger pour mesurer la radioactivité et le radon, mesureur de basse fréquence étalonné en 50 Hz : le Magelan + Plus ; mesureur d’hyper-fréquence : le Champmètre CA 43 de Chauvin-Arnoux, le géo-magnétomètre, la boussole, l’antenne de détection de Lecher pour la détections de l’eau et des perturbations géo-pathogènes,….

Le matériel de mesure

 

Par des explications simples et objectives nous assurons une bonne compréhension de l’analyse du terrain. Les explications des relevés permettent à la personne qui souhaite acquérir le terrain de faire le meilleur choix pour sa santé en fonction des résultats que nous lui soumettons. L’idéal étant de faire l’analyse avant l’achat du terrain…

Parfois, certaines dérogations peuvent être obtenues grâce à l’analyse et l’appui d’un bon architecte. Par exemple, lorsqu’une ligne à haute tension passe sur une partie d’un terrain, un éloignement prudent est recommandé. Cependant, les contraintes urbanistiques compliquent souvent considérablement les choses. Dans ce cas, une dérogation tenant compte d’une distance de protection valable permettrait de construire la maison en zone saine, c’est à dire en dehors de la zone polluante.

Enfin, nous remplissons une grille d’évaluation puis nous réalisons un rapport d’analyse avec toutes les valeurs mesurées, le tracé des zones perturbatrices sur un plan, l’interprétation des détections géobiologique, les limites d’intensité à ne pas dépasser, les explications propres à l’analyse du terrain, les conseils, les recommandations et enfin, les solutions que nous jugerons utiles à conseiller.


Relevés géobiologiques tracés à l’échelle sur plan

En conclusion…

Les analyses de terrain constituent une première étape vers un choix de vie saine.

En ce qui concerne le bois, Il est clair qu’il reste un matériau noble, naturel, vivant et agréable, mais un certain nombre de recommandations au niveau de l’installation électrique est indispensable. Il existe une interdépendance entre la santé de l’habitat et l’environnement. Les électriciens, les architectes et les entrepreneurs doivent apprendre à créer des lieux plus sains pour notre équilibre vital. Il y a des questions de santé publique qui sont posées, actuellement on classe ces phénomènes dans ce que l’on appelle “l’Indoor Pollution” (pollution d’intérieur).

Souvent par choix, ou par goût, notre confort va prendre une ampleur considérable. Le fait est qu’il n’y a aucune obligation légale de se protéger de la pollution électromagnétique à basse intensité. Et cela a pour conséquence directe d’augmenter l’atteinte à la sécurité d’autrui.

Le défaut de précaution est aussi une des conséquences de l’ignorance d’un danger. La prise de conscience n’est pas suffisante, elle doit faire place à des actes.

En matière écologique ou sanitaire, les dommages sont généralement issus de pratiques professionnelles ou domestiques généralisées. La faute d’un agent électromagnétique n’est pas simple à démontrer d’autant plus qu’il est généralement accepté et mis en œuvre par tout un secteur économique donné, et ce souvent sur un laps de temps très long.

D’autre part, le principe du dommage zéro rendrait impossible tout progrès technologique. Notre attitude consiste plutôt à concilier le progrès et le bien-être. Dans une situation ou règne l’incertitude, il n’est pas possible de faire interdire l’utilisation de l’un où l’autre système. Ceci dit, chacun est libre de placer ses intérêts là où il le souhaite et d’en assumer les conséquences sanitaires.

Le montant que la société est prête à payer en vue d’améliorer la qualité de la vie varie de fortes proportions d’un secteur de la société à un autre et d’un facteur de risque à un autre.

Pourtant, nous avons vu par de nombreux exemples qu’il n’est pas difficile de s’en protéger. Quelques mesures sur place avec du matériel scientifique et quelques recommandations prudentes constituent déjà une façon concrète de limiter les expositions.

En attendant, il est souhaitable que ces nuisances soient mieux connues du grand public, ainsi que les moyens de faire appel aux services de spécialistes, de même que les possibilités de créer des aménagements sains.…

Les mesures ELF 50 Hz sur le terrain par J.M. Danze

Les données de mesures recueillies sur le terrain

L’implication des champs électriques et magnétiques dans les habitations, sur les lieux de travail et dans les lieux publics.

par Jean-Marie DANZE (*)

1. Appareils de mesure utilisés

Les mesures ont été et sont toujours effectuées sur le terrain au moyen de deux types d’appareils tous deux certifiés et agréés par l’Environmental Protection Agency (E.P.A., U.S.A.).
Ces appareils ne mesurent que des champs alternatifs.

A. Appareil “Electric Field Measurement – type EFM 130” avec accessoires et perche de mesure pour champs électriques.
Erreur maximale à l’étalonnage en champ magnétique : 0,2 %
Sensibilité : 0,1 mG – 1 V/m.

B. Appareil HOLADAY HI-3604 avec trépied diélectrique et répétiteur connecté par fibres optiques.
Erreur maximale à l’étalonnage : 5 %
Sensibilité : 0,1 mG – 1 V/m.

Des mesures comparatives réalisées dans les mêmes conditions ont donné les mêmes résultats avec les deux appareils. Nous estimons donc que les performances des deux appareils sont équivalentes.

2. Collection des données

La communication présente constitue le recueil de conclusions de nombreuses campagnes de mesures réalisées sur terrain, en France, en Belgique et en Suisse par plusieurs personnes différentes : le Prof. Roger Santini (Villeurbanne, France), le Prof. Pierre Le Ruz (Rennes, France), le Prof. Michel Bousquet (Beauvais, France), Benoit Louppe (Etudes et Vie, Fléron, Belgique), Loïc Lamballais (Melesse, France), Roger Krieg (Habitat Santé, Marmande, France), Hélène Trille (La-Léchère-les Bains, France), Jean Delcoigne (TESLABEL – Bruxelles, Belgique), J.-M. Danze (Aywaille, Belgique). Toutes ces personnes opèrent constamment sur différents sites : exposition aux lignes à très haute tension (380 – 400 kV), mesures dans les habitations, sur des postes de travail dans des industries où le personnel est ou n’est pas exposé à de fortes intensités de champs, sur des postes de travail devant écrans d’ordinateurs.

3. Les unités utilisées

Tous nos appareils de mesures ont pour unités de base le Milligauss (mG) en champ d’induction magnétique et le Volt par mètre (V / m)en champ électrique.

Le milligauss est préféré au microtesla (µT) car il représente l’unité que l’on peut considérer comme appartenant à la plage toxicologique.

Rappelons que 1 mG = 0,1 µT

1 millitesla (mT) = 1000 µT = 10000 mG

L’Ampère par mètre (A / m) est également une unité de champ magnétique.
1 A / m = 12,5 mG

Le champ d’induction magnétique n’est pas influencé par la tension, c’est à dire par le voltage de la ligne ou du transformateur; il est proportionnel à l’intensité du courant (ampérage). Un ampérage élevé donne un champ d’induction magnétique élevé.

Ceci nous montre qu’une rampe de lampes halogènes 12 Volts (donc en très basse tension) peut induire un champ magnétique important en raison de l’ampérage qui parcourt la ligne si celle-ci comprend de nombreux luminaires. Le transformateur, bien qu’en basse tension (220 V / 12 V), engendrera lui aussi un champ magnétique important.

Le champ électrique alternatif (2 Hz à 100 Hz) en rase campagne, en l’absence de toute source artificielle de courant est compris entre 0,010 V / m et 0,013 V / m.
Le champ magnétique alternatif (2 Hz à 100 Hz) en rase campagne, en l’absence de toute source artificielle de courant est compris entre 0,013 mG et 0,015 mG.
Ces deux fourchettes de données ont été actualisées en 1995 par différents laboratoires de géophysique.

4. Le calcul théorique et les mesures réelles

Les sociétés productrices d’électricité ainsi que les experts qui y sont associés prétendent qu’on peut par calcul, déterminer les champs électriques et les champs d’induction magnétique à proximité des lignes à haute tension, à proximité des transformateurs et des différentes sources de champs.

Ces calculs sont parfois conformes à la réalité, mais dans la majorité des cas, l’expérience montre que cette affirmation est dénuée de tout fondement. La complexité des configurations électromagnétiques à l’intérieur des habitations et sur les sites industriels rend les calculs non fiables. De plus, la quantité de courant véhiculée par une ligne de transport ou de distribution ainsi que l’équilibre des phases peuvent fluctuer très fortement. C’est pourquoi la mesure in situ est toujours indispensable pour avoir une représentation exacte de l’exposition. Il est parfois même souhaitable d’effectuer plusieurs mesures par jour afin d’établir une courbe d’exposition individuelle.

Les écarts entre valeurs calculées et valeurs mesurées sont peu prévisibles, en raison également de la nature du sol et des matériaux de construction en présence. Le degré d’imprégnation du sol en eau, la profondeur de la nappe phréatique, la présence de minerais de fer, le degré d’homogénéité du sous-sol sont des facteurs importants d’écarts entre calculs et mesures.

Nous avons mesuré dans deux maisons semblables situées symétriquement par rapport à une ligne T.H.T. 400 kV chargée à 500 Ampères par terne sur deux ternes de part et d’autre de l’axe, un écart de 12 mG (1,2 µT). Les mesures ont été reproduites à plusieurs jours d’intervalle (le calcul donnait pour les points mesurés symétriques par rapport à l’axe de la ligne 16 et 4 mG).

Cependant, on peut considérer qu’en général les champs magnétiques ne sont pas influençables par les matériaux qu’ils traversent sans s’atténuer; seul l’éloignement en diminue l’intensité.

5. Les sites de mesure

Cinq types de sites ont fait l’objet par nous de mesures de champs électriques et magnétiques :

  1. Les maisons d’habitation et les fermes situées à proximité de lignes à très hautes tensions (50 Hz), en France, en Belgique et en Suisse
  2. Les bâtiments industriels où des courants de fortes intensités sont utilisés (présence de transformateurs, de fours à induction et de câbles de transport de courant à l’intérieur des bâtiments)
  3. Les maisons d’habitation situées en dehors de l’influence de lignes à très hautes ou à hautes tensions (mais parfois polluées par des câbles à basse tension (220 V / 380 V) accrochés à la façade ou enterrés dans le trottoir contigu)
  4. Les zones proches des voies de chemin de fer électrifiées en 50 Hz, 25000 Volts (France)
  5. Les zones proches des sites de passage des trains à grande vitesse TGV en France

1. Les maisons d’habitation et les fermes situées à proximité de lignes à très hautes tensions (50 Hz), en France, en Belgique et en Suisse. Nous avons été appelés à maintes reprises à mesurer des champs électriques et magnétiques dans des maisons situées en dessous ou à proximité des lignes T.H.T. 380 kV et 400 kV. Habituellement, il a fallu se contenter de 400 à 600 ampères par terne, ce qui ne donne pas une image nette de l’étendue réelle de la zone d’influence de la ligne quand elle est en “charge de croisière”. Lorsque la charge en ampères est faible, la zone d’influence donnant lieu à des champs magnétiques supérieurs à 2 mG peut se voir réduite de 200 à 100 mètres de part et d’autre de l’axe.
Dans les habitations situées sous les lignes ou à moins de 50 m de l’axe, on note des valeurs de champs électriques comprises entre 10 V/m et 550 V/m et des valeurs de champ d’induction magnétique comprises entre 30 et 120 mG.
Ces mesures se réalisent bien entendu lorsque le compteur électrique de l’habitation a été mis hors circuit, afin d’éviter toute confusion avec les champs produits par l’installation elle-même.
Dans une maison située à 200 m de l’axe d’une ligne 380 kV, nous avons mesuré des valeurs de champs électriques de 5 à 10 V/m et des champs d’induction magnétique de 2 mG.
A 100 m de l’axe, nous avons mesuré 5 mG.

REMARQUES IMPORTANTES :
Sous une ligne à très haute tension, toute structure métallique ou tout conducteur (câble, fil d’acier…) non reliés à la terre peuvent se charger de tensions très élevées. Il s’agit là d’un phénomène d’induction. Lorsqu’une clôture électrifiée délimite une prairie ou un champ situés sous une ligne à très haute tension, la ligne THT induit parfois des voltages élevés dans la boucle constituée par la clôture. Nous avons eu l’occasion de mesurer sur de telles clôtures électriques hors fonction, c’est à dire dont le branchement du courant d’alimentation était coupé, des tensions alternatives comprises entre 4500 et 6000 Volts. Il est donc impérieux de prévenir les fermiers du danger d’électrocution mortelle que constitue une clôture électrique (même hors service) située sous une ligne à très haute tension.
Les sociétés distributrices d’électricité connaissent ce problème (mais évitent d’en faire état en public). Lorsque des ouvriers doivent travailler sur une ligne aérienne à basse ou à moyenne tension hors service, ils relient chaque câble à la terre, car même si la ligne est hors tension, le simple fait d’être à un endroit de son parcours, surplombée par une ligne à haute ou à très haute tension, peut induire de très fortes tensions dans la ligne sur laquelle les ouvriers travaillent et ainsi provoquer des électrocutions.
Ce phénomène d’induction de lignes THT provoque très fréquemment dans les habitations surplombées des destructions d’appareils électriques, de systèmes d’alarme, de servo-mécanismes, voire des départs d’incendies dus à des surtensions du réseau basse tension et “claquage” des gaines isolantes. Nous avons été témoin d’un cas de début d’incendie de ce type dans une habitation près de Strée-Modave (Belgique). La société distributrice d’électricité a reconnu le fait et les ingénieurs ont déclaré que cela se reproduirait certainement à plus ou moins brève échéance (sic!).
Dans les fermes d’élevage, il arrive fréquemment que dans des structures métalliques mises à la terre apparaissent des courants induits par la ligne en surplomb. Ceci vient du fait qu’un courant est induit entre deux points de contact à la terre, possédant des résistances différentes (par exemple entre un ancrage mural et le câble de terre). Lorsque l’animal touche la masse métallique tout en ayant les pieds dans une zone plus conductrice, une décharge se produit. Si l’animal est attaché en un point au moyen d’une chaîne, il est quasi en permanence parcouru par un courant faible, certes, mais qui est un facteur important de stress.
Ces courants faibles en présence d’une induction magnétique extérieure forte doivent obligatoirement se mesurer avec une pince ampèremétrique spéciale, blindée extérieurement : il s’agit de la pince CHAUVIN-ARNOUX C-173.

2. Les bâtiments industriels où des courants de forte intensité sont utilisés (présence de transformateurs, de fours à induction et de câbles de transport de courant à l’intérieur des bâtiments).
Nous avons été appelés dans plusieurs entreprises et dans des usines où des ordinateurs présentaient des anomalies graves de fonctionnement : variations de dimensions des graphes, ondulation de textes, sauts de lignes, données transmises partiellement dans des installations d’ordinateurs en réseau, etc.
Electricité de France, dans un document interne, édité le 17 août 1988 indique que de tels phénomènes peuvent se produire lorsque l’ordinateur est sous l’influence d’un champ magnétique 50 Hz externe à l’ordinateur. On y estime qu’à partir de 5 µT (50 mG), l’utilisation de l’ordinateur devient impossible.
En réalité, une étude suédoise programmée par l’Institut Suédois de Médecine du Travail, montre que certains ordinateurs perdent toute fiabilité ou deviennent tout simplement inutilisables sous un champ magnétique alternatif ambiant supérieur ou égal à 3 mG.
Nous avons pu remarquer que sur des sites mesurés par nous, les champs électriques étaient de l’ordre de 10 à 30 V/m (relativement faibles) et les champs d’induction magnétique 50 Hz de 6 à 10 mG .
Dans un des bureaux étudiés, au sol, sur le trajet de câbles noyés dans la chape, on pouvait mesurer respectivement 26 mG et 6 mG. Etait en cause un mauvais équilibre de phases dans ces câbles triphasés.
Le personnel éprouvait des malaises et des troubles divers: nausées, vertiges, insomnies nocturnes qu’il attribuait aux ordinateurs.
Des entreprises ont fait appel à nos services pour contrôler les émissions d’écrans cathodiques d’ordinateurs (même problème que celui des lignes à haute tension, car au dos des moniteurs vidéo se trouve un transformateur THT. L’absentéisme et le nombre de personnes souffrant de troubles indéfinis : fragilité aux infections, dépressions, nausées, vertiges, perte de conscience, irritabilité, insomnies nocturnes, dermatoses diverses…ont incité les directeurs et les responsables de la sécurité et de l’hygiène, conseillés par les compagnies d’assurance, à nous consulter.
Les écrans vidéo n’étaient pas directement en cause, mais la défection de plusieurs prises de terre (et même des pertes de courant) provoquait des champs électriques de 30 à 150 V/m sur les postes de travail. La réfection des mises à la terre, la mise à la terre de certains luminaires de bureau, l’adaptation de prises de terre sur certains appareils, l’utilisation dans certaines zones de câbles blindés et l’amélioration des qualités résistives de la terre (de 30 ohms à 7 ohms) ont fait disparaître les troubles et réduit l’absentéisme à des taux négligeables.
Après assainissement des installations, les champs électriques ne dépassaient pas 8 V / m (ce qui nous semble plus que satisfaisant pour un poste de travail sédentaire dont le maximum devrait se situer entre 10 et 16 V/m.

3. Les maisons d’habitation situées en dehors de l’influence de lignes à très hautes ou à hautes tensions (mais parfois polluées par des câbles à basse tension 220 V / 380 V, accrochés à la façade ou enterrés dans le trottoir contigu).
Sans influence des réseaux de transport et de distribution de courants extérieurs, les champs mesurés dans les maisons (chambres à coucher et salle de séjour) sont en général assez faibles.
Les installations électriques réalisées selon les normes, au cours des 10 dernières années, ne diffusent pratiquement pas de champs électriques et très peu de champs magnétiques. Toutefois deux exceptions sont à signaler et elles sont de taille ! Il s’agit des chauffages par le sol à résistances électriques noyées dans la chape de béton ou des bandes de résistances chauffantes appliquées aux plafonds. Ces deux procédés de chauffage sont une source très importante de champs magnétiques ambiants (plus de 30 mG à 30 cm du sol ! Nous avons constaté que les personnes vivant dans des habitations équipées de la sorte souffrent de divers troubles, principalement immunitaires, et ces troubles apparaissent très régulièrement au cours de l’année, au moment de la mise en fonction du chauffage pour disparaître au moment de l’arrêt, vers le mois d’avril. Le parallélisme est assez frappant.

La cuisine…
La cuisine, où se trouvent beaucoup d’appareils électroménagers gourmands en énergie : lave vaisselle, cuisinière électrique, plaques de cuisson, four, grille-pain, fait toujours pour nous l’objet d’une certaine minutie dans les mesures. Tous les appareils doivent être mis à la terre, sinon les champs électriques sont présents, même avec les appareils hors-service.
A proximité immédiate des appareils en fonctionnement, (moins de 30 cm), un champ magnétique important (de 3 à 150 mG) est parfois présent, mais il décroît rapidement avec l’éloignement. Même avec tous les appareils en fonction, on mesure à 50 cm, des valeurs comprises entre 1 et 20 V/m en champ électrique et entre 0,5 et 5 mG en champ d’induction magnétique. Une personne circulant dans une cuisine où tout fonctionne simultanément (ce qui est extrêmement rare), est en général exposée à des champs magnétiques compris entre 1 et 2 mG, ce qui est satisfaisant en regard de la dernière proposition officieuse du Conseil National Américain de Protection contre les Radiations (W.R. Adey).
Le fonctionnement d’un four à micro-ondes échappe quelque peu à cette constatation. En effet, un tel four en fonctionnement produit à 1 mètre jusqu’à 30 mG. Il est donc, selon nous conseillé de ne pas stationner trop près d’un tel four, même derrière un mur de briques ou de pierres (d’autant plus qu’à ces émissions en 50 Hz se superposent des fréquences de 2,45 Gigahertz en faible intensité, certes, mais à des niveaux détectables).

La salle de séjour…
Dans les salles de séjour, on mesure souvent des champs électriques au niveau de la table des repas. Ces champs électriques proviennent en général des lustres et luminaires suspendus au plafond et non raccordés à la terre. Il s’agit souvent de masses métalliques conductrices à proximité immédiate (30 cm)desquelles règne parfois un champ électrique atteignant 200 V/m, (même lorsque l’interrupteur est sur la position “éteinte”). Un interrupteur à commande bipolaire permet, dans la plupart des cas, de régler le problème, mais les systèmes à double allumage compliquent les choses. Il faudrait alors utiliser des télérupteurs bipolaires commandés par boutons-poussoirs.

De toute manière, un câble de mise à la terre raccordé à la masse métallique du lustre ou du luminaire, permet toujours d’éliminer en grande partie le champ électrique.

Il ne faut pas oublier que ces lustres et luminaires émettant des champs électriques peuvent également rayonner dans la pièce située au dessus. Une mise à la terre des lustres et luminaires suspendus est donc plus que nécessaire lorsqu’une chambre à coucher se trouve à l’étage.
En parcourant au moyen de la sonde de mesure de champ électrique, le sol de la chambre à coucher surplombant la pièce où se trouve un luminaire non relié à la terre, on peut facilement tracer à la craie la projection de la position de ce luminaire.

Les chaînes HI-FI ne sont pratiquement jamais équipées de câbles de mise à la terre et émettent des champs électriques allant jusqu’à 70 V/m à une distance de 30 cm.

Il ne faut en aucun cas placer un fauteuil ou un divan (endroit de repos) à proximité d’un chauffage électrique à convection, car les champs d’induction magnétique produits par ces appareils ne sont pas à négliger (plus de 2 mG à 30 cm).

La chambre à coucher…
Sur les lits, on observe parfois des champs atteignant 75 V/m. Ces champs proviennent, soit de câbles à deux conducteurs longeant les plinthes (installations en tubes d’acier ou en câbles côte-à-côte sous plomb), soit d’un lustre sans mise à la terre, accroché au plafond de la pièce inférieure, soit de câblages électriques placés à la tête du lit (radio-réveils, lampes de chevet, réveils à affichage digital, chaînes HI-FI, ioniseurs d’air, etc.)
Il ne doit impérativement exister aucun câble, ni aucun appareil électrique à moins d’un mètre cinquante du lit ! On ne peut tolérer plus de 5 V/m sur un oreiller.

Les tubes fluorescents sont une source importante de pollution électrique et magnétique dans la pièce où ils se trouvent (à 1m50 de distance). Lorsqu’ils sont fixés au plafond, ils rayonnent également à l’étage situé au dessus (à travers le plancher). Il est impérieux de mettre à la terre les selfs ferromagnétiques des facteurs de puissance de ces tubes, de placer des interrupteurs bipolaires. Les ballasts électroniques constituent un grand progrès car ils limitent les émissions de champs électriques, mais ils doivent être mis à la terre. Le champ d’induction magnétique d’un tube fluorescent peut atteindre 15 mG à 30 cm de distance. Or il n’existe aucune parade à ces champs magnétiques.

Nous avons analysé le problème plus haut : au cours de nos mesures nous avons rencontré beaucoup d’enfants nerveux, agités, insomniaques, inattentifs à l’école, qui retrouvaient un équilibre après éloignement du lit des sources de champs électromagnétiques. Pas de chaînes HI-FI dans les chambres à coucher !

Des personnes insomniaques, bourrées de somnifères et de tranquillisants, retrouvent parfois un sommeil naturel après avoir écarté de leur lit tous les gadgets électriques (un réveil à piles ne pose aucun problème). Nous connaissons des pharmaciens qui, sensibilisés à ce problème, pourraient en dire long à ce sujet.

Il ne faut pas laisser fonctionner de couverture chauffante sur le lit pendant le sommeil (200 à 300 V/m et 15 mG). Veiller à les débrancher de la prise !

Il ne faut pas placer un lit trop près d’un radiateur électrique ou d’un convecteur électrique, afin d’éviter la présence des champs magnétiques.

Les câbles de distribution du courant fixés aux façades ou enterrés dans les trottoirs contigus posent parfois de réels problèmes.
Dans certaines agglomérations, il n’est pas rare de mesurer, au centre d’une pièce contiguë à des câbles de distribution, des valeurs de champ d’induction magnétique de 4 mG. Cette anomalie provient d’un déséquilibre d’ampérage sur les trois phases du câble. Il serait opportun d’imposer aux sociétés distributrices d’électricité des normes à ce sujet : moins de 2 mG à 50 cm de la paroi intérieure du mur de l’habitation contiguë au câble.

Une telle mesure est réalisable en veillant à une meilleure répartition de la consommation de courant sur les trois phases du câble distributeur (équilibrage des phases), ou à l’utilisation de câbles blindés électriques et magnétiques (déjà disponibles en basse tension pour les installations domestiques (1).

Ces phénomènes ont parfois une nette incidence sur le bon fonctionnement des ordinateurs placés près du mur avoisinant les câbles incriminés.

4. Les Zones proches des voies de chemin de fer électrifiés en 50 Hz, 25.000 Volts (France).
Les chemins de fer français à traction électrique classique, engendrent une pollution électromagnétique négligeable à faible distance des lignes.
Lors du passage d’un train “Corail”, ou d’un train de marchandises, on note à 25 m, au moment du passage de la locomotive, un champ de 3 à 5 mG. La voie déserte, les valeurs se situent entre 0,5 et 1,8 mG.
Le champ électrique reste pratiquement constant et se situe entre 1 V/m et 5 V/m.
Ces valeurs de champ sont très faibles et n’ont aucun rapport avec celles relevées auprès des sites où passe le TGV.

Signalons cependant qu’en hiver, en période de gel, les postes de réchauffage électrique d’aiguillages peuvent engendrer, à proximité des câbles d’apport de courant, des champs magnétiques de l’ordre de 6 à 15 mG à 3 mètres.

5. Les zones proches des sites de passage des trains à grande vitesse (TGV)

Les TGV français fonctionnent sous une tension de 25000 Volts (25 kV) en 50 Hz.
Les accélérations importantes de ces trains nécessitent un apport important de courant (ampérage), on peut donc s’attendre à une émission importante de champ d’induction magnétique, tant à l’intérieur du train qu’à proximité des voies, au moment du passage d’une rame.
Les systèmes de transport du courant et les moteurs de ces véhicules posent les mêmes problèmes d’environnement que les lignes de transport du courant à moyennes tensions (10 kV à 25 kV).
? Dans les trains TGV, les champs d’induction magnétique peuvent atteindre de 20 à 60 mG (2 à 6 µT) dans le poste de pilotage et jusqu’à 63 mG sur les fauteuils des passagers. Des mesures semblables ont été réalisées sur les “High Speed Trains” américains.
? Les champs électriques sont faibles (1 à 2 V/m).
?A l’extérieur des trains, lors du passage de la dernière voiture, nous avons pu mesurer à 30 mètres de l’axe de la voie, un champ d’induction magnétique compris entre 12 mG et 22 mG.
?A l’approche du train (environ 500 mètres), et à 30 mètres de l’axe de la ligne, le champ magnétique est de 2 mG.
?Le champ électrique ne dépasse pas 12 V/m lorsque l’appareil de mesure est entre la grille de protection du site et la voie.

Conclusions

1. Les pollutions électriques domestiques sont très faibles en regard des pollutions par les lignes à haute tension et les transformateurs implantés près des habitations.

2. Les champs électriques mesurés dans les habitations surplombées ou voisines d’une ligne à très haute tension peuvent être de l’ordre de 4500 fois le champ électrique alternatif naturel et 1100 fois le champ magnétique alternatif naturel. Aucune protection contre les champs magnétiques n’est possible !

3. Les pollutions électriques domestiques sont toutes maîtrisables (mise à la terre, réalisation d’installations électriques conçues en connaissance de cause, utilisation de câbles blindés électriques et magnétiques, éloignement des sources de champs des aires de repos, utilisation de biorupteurs), tandis que les pollutions externes à la maison ou à l’appartement, liées aux lignes à haute tension, aux câbles à basse tension 220/380 Volts accrochés aux façades ou enterrés dans les trottoirs longeant les habitations, ne sont pas maîtrisables. Des câbles à moyenne tension (de 10000 à 75000 V) sont parfois également enterrés dans les trottoirs et émettent des champs magnétiques.

Une contrainte est imposée à des personnes sans leur demander leur avis. L’utilité publique est dans bien des cas discutable, car l’électricité est une marchandise qui se vend et obéit aux règles de la concurrence.
Il s’agit dans ces cas d’exposition, d’une violation du principe fondamental de l’article 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : “Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne”.

4. Le Conseil National Américain de Protection contre les Radiations (NCRP), sous la présidence de W.R. Adey a rédigé un rapport de 800 pages en 1995. Dans ce rapport, les experts mandatés par l’Environmental Protection Agency (EPA) ont émis le souhait de limiter l’exposition du public aux champs magnétiques 50 /60 Hz à 2 mG et aux champs électriques à 10 Volts/mètre. Ce rapport a été communiqué, grâce à une fuite, au journal spécialisé “Microwave News” qui en a donné un résumé dans son édition d’août 1995. L’édition officielle de ce rapport était prévue pour le début de l’année 1996. Mais, en raison de la pression exercée par les industriels et les lobbies de l’électricité, la publication définitive est toujours incertaine (ce cas n’est pas exceptionnel en Europe et aux USA en matière de pollutions électromagnétiques). De plus le collège d’experts du National Institute for Environmental Health Science (USA) a publié un rapport (publication NIH n°98-3981) dans lequel il reconnaît que les champs électromagnétiques tels ceux engendrés par les lignes à haute tension sont susceptibles de provoquer des cancers.

5. Il est donc grand temps qu’à défaut de normes définitives de protection réelle, un Principe de Précaution, tel celui édité par les autorités suédoises et luxembourgeoises, soit appliqué dans nos pays. Ce principe doit prévoir que dans le doute actuel, compte tenu des études existantes, même si certaines d’entre elles sont contradictoires, il est impérieux d’éloigner les lignes à hautes tensions et les sources importantes de champs magnétiques alternatifs des lieux de séjour, de loisirs et de soins. Nous éviterons ainsi les déboires coûteux et traumatisants que nous connaissons à propos de l’amiante, du sang contaminé et de l’encéphalopathie spongiforme bovine où une plus grande prudence, eu égard aux connaissances (même non totalement vérifiées à l’époque) disponibles antérieurement aurait permis d’éviter bien des souffrances.

6. Les valeurs limites proposées dans le projet de la Commission Européenne et par le Comité International de Protection contre les Radiations Non Ionisantes (ICNIRP / O.M.S.) sont beaucoup trop élevées. Elles ne tiennent compte que de la protection contre les effets thermiques (chaleur) et non des effets à long termes d’exposition à de faibles intensités de champ ( 5000 V/m et 1000 mG). Il faut remarquer qu’au cours de plus de 10 années de campagnes de mesures, nous n’avons jamais rencontré ces niveaux de champs sur des lieux publics.
Ces propositions de normes sont-elles destinées à protéger la santé de la population ou les intérêts des industriels ? La question doit être posée !

7. Nous avons appris de source officieuse par des fonctionnaires de la Commission Européenne, que la société Pirelli (Milan) aurait mis au point un câble destiné à enterrer des lignes à très hautes tensions (jusqu’à 1 million de Volts). Ces câbles seraient blindés électriques et magnétiques (céramique) et ils ne présenteraient donc plus de nuisances et auraient une très haute sécurité.


(*) Licencié ès Sciences Chimiques, ex Assistant à l’Institut de Pharmacie (Liège), Consultant en biophysique.
Coauteur de l’ouvrage : “L’Habitat Sain – Maîtriser l’Electrosmog”, Ed. Marco-Pietteur, 2002.

(1)Câbles VMVB commercialisés par la société Pirenne et Ooms, B-4890, Thimister-Clermont (Belgique)

Le cas des ordinateurs cathodiques

Ces derniers temps, beaucoup de polémiques sont apparues dans le domaine des fréquences des ordinateurs à écrans cathodiques et des computers. Il faut bien comprendre que le problème est exactement le même que celui des expositions aux lignes à très haute tension : il s’agit, en majeure partie, des mêmes champs électromagnétiques alternatifs de fréquences extrêmement basses (E.L.F) auxquels s’ajoutent des champs de fréquences un peu plus élevées (V.L.F). Ils sont émis par le transformateur à très haute tension situé à l’arrière du moniteur d’écran de l’ordinateur (ou à l’arrière du poste de télévision).

Origine des rayonnements émit par les écrans d’ordinateur avec tube cathodique

Principalement du transformateur situé à l’arrière de votre moniteur. C’est ce transformateur qui est responsable de l’alimentation de votre écran. Ces rayonnements sont des extrêmements basses fréquences (ELF). De plus, l’écran cathodique émet un ensemble de rayonnements variables en intensités et en fréquences : radiations ionisantes comme les rayons X, des rayonnements lumineux comme l’ultraviolet, le visible, l’infrarouge, des radiations non-ionisantes comme les radiofréquences (VHF, HF, MF, LF, de 30 KHz à 300 MHz) et les très basses fréquences (VLF de 0,3 à 30 KHz). Des champs électrostatiques, créés par les charges électriques du tube cathodique, existent aussi (1).

Ce type de technologie se répand vite pour certains, pas assez pour d’autres. Ces appareils émettent dans une gamme très large de fréquences du spectre et électromagnétique :

Rayonnement ionisant
Rayons X de plus de 1,2 KeV
U.V ionisant de 12 eV à 1,2 KeV
Oui
Non
Rayonnement optique
U.V type B et C – 200 à 315 nm (longueur d’onde)
U.V type A – 315 à 400 nm
Lumière – 400 à 700 nm
I.R proche – 700 à 1050 nm
I.R lointain de 1050 nm à 1 m
Non
Oui
Oui
Oui
Non
Rayonnement non ionisant
Hyperfréquences, micro-ondes : 300 MHz à 300 GHz
Radio-fréquences : 300 KHz à 300 MHz
Basses fréquences : LF : 30 à 300 KHz
VLF : 0,3 à 30 KHz
ELF : 3 à 300 KHz
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Champ électrostatique
0 Hz (continu) Oui

Les émissions des divers rayonnements sont très variables d’une marque d’appareil à l’autre. Il est intéressant de souligner que certains champs électromagnétiques émis par les écrans d’ordinateur ont une représentation en dent de scie et non sinusoïdale comme celle du courant électrique. Ce caractère particulier jouerait un rôle important dans la nocivité de ces rayonnements.

Quelques effets biologiques

Des effets biologiques liés à l’utilisation de terminaux à écran de visualisation ont été rapportés et en particulier :

  • Des problèmes visuels
  • Des troubles immunitaires
  • Des problèmes cutanés (rougeurs, dessèchement…)
  • Des troubles de la mémoire
  • Des difficultés à l’endormissement qui augmente avec la durée de l’activité
  • Des problèmes de reproduction avec augmentation des avortements (+ de 20 heures par semaine, surtout pour des valeurs de 9 mG d’intensité de champ magnétique alternatif)
  • Des épilepsies de type photosensible (battement de l’écran, variations d’intensité lumineuse…).
Benoît Louppe en 1994 lorsqu’il était étudiant en stage à l’INSA de Lyon (France) au laboratoire de recherche du professeur R. Santini mesurant le champ magnétique généré par le transformateur de ce vieux moniteur. En avant-plan, les rats encaissent les champs électromagnétiques nocifs, modifiant notamment leur comportement, et favorisant (effet promoteur) le développement de certaines tumeurs.Un travail publié par une équipe espagnole (Delgado) et répété par une équipe américaine (Université du Kentucky) a montré que des oeufs de poules exposés pendant l’incubation au transformateur d’un vidéo d’ordinateur ont donné plus d’embryons mal formés que les oeufs non exposés (résultats statistiques significatifs). D’autres travaux l’ont confirmé par la suite (2-3).

 

A l’heure actuelle, certains bureaux utilisent encore des vieux écrans (7 ans et plus) qui polluent beaucoup plus. Des intensités de 5 à 10 mG ont déjà été observées à 50 cm de l’écran. Ces écrans sont à proscrire pour les différentes raisons qui suivent.

Conseils pour éviter les désagréments occasionnés par les émissions des ordinateurs

1° Lorsque vous achetez un ordinateur il faut vérifier que la mention Low Radiation (basse radiation) MPR II soit présente ou la mention TCO 99. Aujourd’hui, tous les ordinateurs sont distribués en fonction du respect de cette norme suédoise. Elle oblige les constructeurs à blinder leurs écrans de visualisation et à diminuer l’intensité des rayonnements.

2° Respecter la directive européenne L 156 du 21 juin 1990, relayée en France par le décret 91-451 du 14 mai 1991, et en Belgique par l’Arrêté Royal du 27 Août 1993, comportant l’alinéa suivant :

Rayonnements : « Toutes les radiations, à l’exception de la partie visible du spectre électromagnétique doivent être réduites à des niveaux négligeables du point de vue de la protection, de la sécurité et de la santé des travailleurs ».

Il va de soit que les fréquences 50 Hz font partie de ces radiations non visibles. Si la directive européenne est vague quant à des normes précises, l’Institut National Suédois de Médecine du Travail va plus loin. Depuis l’année 1999 une nouvelle norme : « la TCO 99 » plus sévère que l’ancienne : « MPR II ou MPR 90 » a vu le jour. Grâce à cette nouvelle norme, les travailleurs devant écran de visualisation peuvent bénéficier d’une réduction encore plus importante de l’exposition aux rayonnements électromagnétiques ELF et VLF. Cette directive est élaborée sous la direction du professeur Kjell Hanson Mild.

La fréquence 50 Hz (60 Hertz en Amérique) étant comprises entre 5 Hz et 2.000 Hz, il s’ensuit que, selon cette norme, le champ électrique 50 Hz émis par l’ordinateur doit être inférieur à 10 V/m (anciennement : 25 V/m) pour l’utilisateur placé à 30 cm (anciennement à 50 cm) devant l’ordinateur. Cela correspond à peu près à un champ électrique de 5 à 10 V/m au niveau du corps de l’opérateur, lorsqu’il est à bonne distance de l’écran. Toujours selon cette norme suédoise, le champ magnétique 50 Hz doit être inférieur à 2 mG (anciennement : 2,5 mG) pour l’utilisateur placé à 30 cm, ce qui correspond à peu près à un champ magnétique de 1 mG au niveau du corps de l’opérateur lorsqu’il est à bonne distance de l’écran (au moins à 50 cm). Cela se vérifie avec un bon appareil de mesure étalonné des champs 50 Hz.

Les services publics suédois exigent que tout ordinateur qui leur est fourni réponde à cette norme (low-émission ou low-radiation). Nous bénéficions également en Europe de ces normes suédoises. Veillez simplement à veiller lorsque vous décidez d’acquérir un nouvel ordinateur qu’il porte les labels « EPA Pollution Preventer » et « TCO 99 ». Ces inscriptions figurent d’une part sur les boites d’emballage des écrans d’ordinateurs mais aussi le plus souvent dans le coin supérieur droit de l’écran ou à l’arrière de celui-ci.

Les claviers à touches sont aussi prévu pour éliminer les champs électrostatiques (champ continu). En effet, chaque fois que vous appuyez sur la barre d’espacement le clavier se décharge en renvoyant à la terre les champs électrostatiques indésirables. Ces claviers sont aisément reconnaissables car il est inscrit sur la barre d’espacement du clavier « MPRII – Low radiation ».

Tableau reprenant la norme suédoise TCO

Champ électrique statique < ou = 500 V/m
Champ électrique de 5 Hz à 2 KHz Mesuré à 30 cm devant l’écran et à 50 cm tout autour : < ou = 10 V/m
Champ électrique de 2 KHz à 400 KHz Mesuré à 30 cm devant l’écran et à 50 cm tout autour : < ou = 1V/m
Champ magnétique de 5 KHz à 2 KHz Mesuré à 30 cm devant l’écran et à 50 cm tout autour : < ou = 2 mG
Champ magnétique de 2 KHz à 400 KHz Mesuré à 30 cm devant l’écran et à 50 cm tout autour : < ou = 0.25 mG

3° Respecter la disposition du corps de l’opérateur par rapport à son écran. Ce n’est donc pas le rayonnement de l’écran qui est le plus nuisible, mais celui du transformateur T.H.T. La firme Macintosh, productrice d’ordinateurs, dans sa revue Mac World de juin 90 (4) met les utilisateurs de ses propres ordinateurs en garde contre les effets toxiques possibles des champs à fréquences extrêmement basse (E.L.F.).

Ce problème, faut-il le souligner, est parfois bien plus grave pour d’autres marques d’ordinateurs. Des risques de fausses couches, de complications à l’accouchement, de troubles des règles, de fatigue excessive, etc. sont mentionnés dans l’article (5). Suite à ces remous, le maire de San Francisco a limité à 20 heures par semaine les prestations du personnel de la ville sur ordinateur.

Il est à souligner que même si il y a un mur ou une cloison entre les opérateurs, il faut respecter 1 m 30 de distance minimum de manière à empêcher le champ magnétique 50 Hertz d’agir dans le corps durant le travail. Ce champ magnétique étant lié à un mouvement de particules rien ne l’arrête !

Les entreprises demandent de plus en plus des conseils pour aménager correctement leurs postes de travail. Ils ont constatés que de nombreux problèmes apparaissaient chez les personnes occupants des postes de travail fixe faisant défaut (bureaux, services de contrôles de fabrication, etc. ).

Des symptômes de fatigue excessive, de vertiges, de nausées, de troubles de l’accommodation visuelle, d’hyper-nervosisme, d’intolérance au bruit, de troubles du sommeil se manifestaient notamment au cours du week-end. Ils ont mesurés les champs électriques et magnétiques au niveau de ces postes de travail et souvent, ils étaient très élevés (supérieurs à 20 V/m et supérieurs à 2,5 mG). Donc seul le respect des distances et le modèle d’écran peut vraiment vous protéger.

Aujourd’hui, les nouveaux écrans LCD (cristaux liquides) ne posent plus ces problèmes. Ces écrans ne rayonnent pas comme les écrans à tube cathodique. Mais ils sont aussi plus cher. C’est la raison pour laquelle encore peu de personnes s’équipent de ces systèmes.

4° En ce qui concerne le bureau ou l’espace dans lequel vous comptez installer votre ordinateur, un attention particulière doit être portée sur l’installation électrique. Idéalement, vous devez vérifier si votre ordinateur est correctement mis à la terre. La résistance de terre de votre installation électrique devrait se situer idéalement en dessous de 7 ohms. Ceci pour éliminer un maximum de champ électrique vers la terre et ainsi diminuer les causes de nervosité et de fatigue lorsque vous travaillez longtemps devant votre ordinateur.

En respectant ces quelques points, vous ne devriez pas dépasser 10 V/m à 50 cm en face de l’écran pour le champ électrique et 1 à 2 mG pour le champ magnétique (et souvent encore bien moins).

Remarque sur les perturbations des écrans cathodiques :

On démontre aujourd’hui que les ordinateurs peuvent être parasités par des champs magnétiques extrêmement faibles, sous une ligne à haute tension par exemple. A 5 milligauss (= 0,5 microtesla), certains moniteurs vidéo d’ordinateurs se mettent à scintiller au point de rendre le travail de l’opérateur très pénible (5).

Références bibliographiques

(1) Docteur Suzanne et Pierre Déoux. « L’écologie c’est la santé » Ed. Frison-Roche. 1993.

(2) Bioelectromagnetic Society. Thirteenth Annual Meeting Abstract Book, Salt Lake City, Utah, USA, June 23-27 (1991).

(3) European Bioelectromagnetics Association. Vth European symposium Brussels (Belgium), January 23-25 (1992).

(4) Paul Brodeur. “The Magnetic Fields Menace”. Mac World, juin 1990 .

(5) Sandström M., Kjell Hansson Mild, Berglund A., “External power frequency magnetic field induced on computer monitors”, Behaviour and Information Technology, 1993 vol. 12, 6, p. 359-363.

Antennes relais et G.S.M : micro-ondes, maxi risques ?

La mobilofolie fait des ravages. Téléphones cellulaires (GSM), ” portables “, relais d’antennes, sont de plus en plus présents autour de nous. Mais les rayonnements qu’ils émettent sont-ils aussi bénins pour notre santé que l’affirment les opérateurs téléphoniques. Vu les énormes intérêts financiers en jeu, on peut se permettre d’en douter…

Les téléphones cellulaires ou GSM, sont issus d’une technologie très récente. Il est encore trop tôt pour affirmer qu’ils ne présentent pas de risque pour la santé. Des scientifiques prudents mettent aujourd’hui la population en garde contre ces émissions journalières d’énergie invisible de haute fréquence. Malgré les dénégations, tant des fabriquants de matériel que des opérateurs GSM, les études très contradictoires sur la question ne permettent effectivement pas de trancher franchement sur l’absence de risque de l’utilisation d’un téléphone cellulaire ou la présence d’une antenne à proximité des habitations. D’un coté, les études financées par ces mêmes fabriquants se montrent rassurantes, alors que d’autres, menées par des scientifiques indépendants, concluent à l’existence d’un risque potentiel. Qui croire ?

Echauffement anormal du cerveau

Il est en tout cas des effets que l’on ne peut nier, même si l’on n’est pas d’accord sur leurs conséquences. Exemple, l’effet thermique. Les portables, tout comme les antennes relais et les satellites d’ailleurs, sont des émetteurs d’hyperfréquences, c’est-à-dire de micro-ondes. Or, on sait que les micro-ondes produisent un échauffement sur les tissus contenant de l’eau (c’est le principe du four à micro-ondes). Des études suisses sur modèles simulés menées par le prof. Kuster ont ainsi montré que l’effet d’échauffement dû aux micro-ondes émises par l’antenne d’un radio téléphone pouvait encore avoir des effets destructeurs jusqu’à 10 cm de profondeur dans le cerveau, un organe très fragile. Cependant, seule l’utilisation d’un GSM peut provoquer une augmentation de température dans les tissus cérébraux. Vu la distance, au minimum plusieurs mètres, qui les sépare d’éventuels habitants, il ne peut y avoir d’effet thermique similaire avec les antennes relais. Cela ne veut pas dire évidemment que ces antennes sont dénuées de risques potentiels. On constate en effet que les émissions électromagnétiques d’une antenne relais se propagent principalement sous la forme de “lobes” orientés vers l’extérieur. Des maisons voisines peuvent donc être éventuellement plus exposées à leur rayonnement… Mais les choses sont un peu plus complexes et l’irradiation entraînée par les stations relais ne se limite pas à ce rayonnement ” direct “. Il existe aussi autour des antennes des zones plus petites créant des “lobes secondaires” où des hyperfréquences sont également émises dans d’autres directions (sous l’horizontale et en arrière de l’antenne). Dans le cas d’une station relais installée sur un toit, ces lobes secondaires peuvent entrer en résonance avec l’armature métallique du béton ou les poutres en acier ou les structures métalliques présentes sur le toit. Ce phénomène risque alors de transformer ces structures métalliques en ” réémetteurs passifs ” pouvant affecter les occupants du bâtiment.

Le corps humain , un récepteur radio insoupçonné

D’autres effets, non thermiques et potentiellement dangereux pour la santé, existent encore. Ainsi, les phénomènes de résonance électromagnétique. Contrairement à l’effet thermique, ces phénomènes ne nécessitent que de très faibles intensités d’énergie. Selon W.R Adey, Président du Conseil National Américain de Protection contre les Radiations (N.C.R.P.), ces résonances peuvent engendrer des anomalies plus ou moins graves de fonctionnement des cellules nerveuses. Les petits récepteurs radio que chacun d’entre-nous possède, fonctionnent (comme tout appareil récepteur radio) selon un phénomène de résonance électromagnétique (avec une onde porteuse émise parfois à des milliers de kilomètres par l’émetteur). L’énergie captée n’est plus mesurable et pourtant une radio la capte, la sélectionne parmi d’autres et l’amplifie. Il a également démontré au cours d’études sur cultures de cellules et sur animaux de laboratoire, que des densités de puissance de moins de 10 microwatts par cm2 (1 microwatt = 1 millième de milliwatt) avaient déjà un effet perturbateur. Des scientifiques australiens indépendants suggèrent que ces résonances électromagnétiques pourrait avoir un effet promoteur du cancer. Un chercheur américain, J.Kirschvink, du CALTECH, a quant à lui démontré qu’il existe dans le cerveau humain cinq millions de petits cristaux de magnétite (aimants naturels) par cm³. Ce qui correspond à environ quatre milliards cinq cent millions de cristaux pour l’ensemble du cerveau. Selon l’avis de ce savant, ces cristaux d’aimants naturels augmentent considérablement la sensibilité du cerveau humain vis-à-vis des champs électromagnétiques ambiants.

Des ondes qui perturbent le métabolisme

Une autre hypothèse concerne la production de mélatonine par la glande pinéale ou épiphyse. Elle serait l’un des éléments clés du problème. La science d’aujourd’hui montre effectivement que le cerveau humain est perméable à des informations extérieures grâce très probablement à la glande pinéale (épiphyse). Cette glande secrète une hormone de structure très simple appelée mélatonine. On sait aujourd’hui, grâce à des travaux américains, que la sécrétion de mélatonine peut être ralentie ou ” bloquée ” par des champs électromagnétiques. Dans un document australien de l’ACATT (Association of Citizens Against Telecommunication Towers), daté de mars 1995, on expose la possible chute du niveau de mélatonine, (qui est normalement élevé la nuit), lors d’une exposition aux champs électromagnétiques. Une dose aussi faible que 0,022 microwatt par cm2 provoquerait déjà cet effet… La mélatonine est une hormone de régulation agissant sur des fonctions très importantes. La nuit, elle élimine la noradrénaline (nous permettant ainsi d’éliminer le stress de la journée précédente et d’avoir un sommeil réparateur). Elle module et régule également la sécrétion des hormones sexuelles (ceci peut expliquer la stérilité des vaches et le manque d’appétit sexuel de taureaux enfermés dans des étables sous des lignes à haute tension). Elle possède aussi une action régulatrice sur le système immunitaire (défense de l’organisme contre les agressions microbiennes ou virales) et elle détruit les radicaux libres (facteur anti-vieillissement et protecteur du système circulatoire). Une équipe de chercheurs chinois dirigée par H. Chiang (Université de Zheijiang) a montré qu’on observait une nette diminution de la réactivité immunitaire (phagocytose leucocytaire réduite) chez des adolescents et des adultes jeunes, exposés pendant huit heures par jour pendant dix jours à des fréquences radio dont la densité de puissance atteignait à peine 14 microwatts par cm².

Un danger invisible, incolore, inodore

Tout ceci devrait nous inciter à réfléchir. Des sujets soumis en permanence à des rayonnements provenant d’antennes d’émission radio, d’émetteurs radar, de relais de radio-téléphones, de lignes à haute tension, pourraient en effet voir leur résistance aux attaques microbiennes et virales diminuée. Ce point paraît essentiel en matière de santé publique et les recherches conçues en termes de situations extrême, telles les cancers et les leucémies ne devraient peut être pas être les seules à intéresser les chercheurs. Le problème est cependant plus complexe pour la population. Ces champs sont invisibles, incolores, inodores ce qui explique la difficulté d’évaluer d’un coup d’œil les risques sanitaires de ces rayonnements. Pour cela il est nécessaire de demander l’avis d’un expert indépendant spécialisé dans la mesure des pollutions électromagnétiques. Il y a cependant parfois une ” répugnance ” à accepter l’existence de tels risques de la part des responsables de la santé publique alors qu’ils ont devant les yeux de nombreuses données d’études épidémiologiques publiées dans les meilleures revues scientifiques. On se focalise sur les composantes chimiques des systèmes vivants au détriment de leur composante physique. Or il faut savoir que l’être humain, comme la plupart des êtres vivants d’ailleurs, fonctionne comme un système ” ouvert “. En clair, il prend dans le milieu qui l’environne des informations rythmiques destinées à régir son milieu interne. Ces informations sont souvent de type électromagnétique comme la lumière, le champ magnétique terrestre, l’électricité etc. Ce qui explique que nous sommes particulièrement réceptifs aux perturbations provoquées par une gamme de rayonnements nocifs. En fait, on sait que la matière vivante fait appel à des champs électriques et que ceux-ci peuvent être utilisés en biologie moléculaire.

Lancer le débat en toute clarté

Personne ne peut actuellement, sur base expérimentale ou théorique, affirmer que les riverains vivant à proximité des antennes relais ne courent aucun risque, à court ou à long terme. Mais les récentes recherches menées par des chercheurs indépendants incitent à la prudence ! Le fait est qu’il n’y a aucune obligation légale qui impose de se protéger de la pollution électromagnétique à basse intensité. Et cela a pour conséquence directe d’augmenter l’atteinte à la sécurité d’autrui. Ce défaut de précaution est aussi une des conséquences de l’ignorance d’un danger. Mais la prise de conscience n’est pas suffisante, elle doit faire place à des actes. La faute d’un agent électromagnétique n’est évidemment pas simple à démontrer d’autant plus qu’il est généralement accepté et mis en œuvre par tout un secteur économique donné, et ce souvent sur un laps de temps très long. D’autre part, le principe du dommage zéro rendrait impossible tout progrès technologique. Notre attitude consisterait plutôt à tenter de concilier le progrès et le bien-être. Avec la prolifération des antennes relais cellulaires, des milliers de gens sont maintenant exposés de façon chronique à des doses non négligeables de rayonnements électromagnétiques, et par conséquent, à un accroissement potentiel du risque sur leur santé. Il convient de garder à l’esprit que des effets biologiques sont décrits à faibles voire à très faibles niveaux d’exposition et que rien n’exclut un effet cumulatif des ondes électromagnétiques. Eviter le débat ne ferait qu’alimenter la peur et l’anxiété. Un débat ouvert, qui partage les informations en toute franchise, qui vise à des valeurs d’exposition prudentes, publiquement acceptables et préservant réellement la santé des personnes, apaiserait les craintes et faciliterait l’usage de la technologie la plus propre et la plus efficiente. Ainsi, ce n’est qu’après concertation, information et discussion entre les futurs riverains, les décideurs, le personnel de santé, qu’une station relais devrait être implantée. Un contrôle régulier des pollutions électromagnétiques devrait également être prévu. En attendant, il est souhaitable que ces nuisances soient mieux connues du grand public, ainsi que les moyens de faire appel aux services de spécialistes, de même que les possibilités de créer des aménagements sains…

Ouragan sur l’antenne

Les associations se mobilisent

Les antennes relais pour téléphonie mobile se multiplient parfois de manière totalement anarchique, sans autre souci que celui de couvrir au maximum la plus grande portion de territoire. C’est ainsi qu’on a vu apparaître de telles antennes sur les églises, les immeubles à appartement, et même, comble des combles, sur les toits de certaines écoles et des hôpitaux ! Face aux incertitudes qui planent sur la nocivité de telles installations, des citoyens isolés ou non, parfois même des communes, ont décidé de ne pas se laisser faire. Echaudés par de récentes affaires, les pouvoirs publics ont, dans certains pays, eux aussi commencé à légiférer.

L’implantation quasi sauvage d’antennes relais GSM est-elle enfin terminée ? Aujourd’hui en tout cas, la ” résistance ” s’organise. Il existe actuellement en Allemagne plus de deux cents associations s’opposant à la mise en place d’antennes-relais de téléphones mobiles. Ces associations situent toutes leur argumentation sur le plan de la santé publique. En Belgique, une association de défense et de réflexion sur la problématique des lignes à haute tension et des antennes, Teslabel Coordination, s’est créée suite aux nombreuses plaintes formulées par une partie de la population soumise aux rayonnements électromagnétiques. Elle s’est constituée en avril 1995, pour regrouper et coordonner les associations et comités de défense des projets d’implantation de nouvelles lignes à haute tension et des antennes relais sur toute la Belgique. Ailleurs, en France, en Autriche et en Suisse, se sont créées de telles associations. Les antennes-relais ne sont pas les seules visées. Chaque téléphone cellulaire pris individuellement devrait également être considéré comme une source de danger potentiel. En France, l’utilisation des téléphones cellulaires a ainsi été interdite par décret du Ministère de la Santé, dans tous les hôpitaux. On a remarqué que la mise en fonction d’un radiotéléphone pouvait parasiter, voire bloquer le fonctionnement d’appareils médicaux surveillance et d’unités de soins intensifs. C’est un problème de compatibilité électromagnétique. En Allemagne, le ministre des Postes Fédérales, Wolfgang Bötsch, déclarait il y a deux ans déjà : ” La discussion qui a surgi à propos de l’énergie nucléaire n’était qu’une brise tiède à côté de ce que nous réserve le problème des réseaux de téléphones mobiles “.

Cas vécus et témoignages…

Nous avons réalisé des mesures un peu partout en Belgique. Une des régions les plus concernée par l’implantation des antennes relais est Bruxelles et sa périphérie. Souvent, des agences immobilières nous demandent de déterminer si les antennes implantées sur le toit des immeubles sont en relation avec les troubles de la santé constatés par les propriétaires ou les locataires vivants dans les appartements. De nombreux riverains se plaignent aussi de divers problèmes de santé après l’implantation d’antennes à moins de trois cents mètres de leur logement : troubles de la concentration et de la vigilance, fatigue chronique, rougeurs de la peau et desquamation du cuir chevelu, perte partielle des cheveux, perturbations de l’audition, troubles cardiaques, irritabilité et nervosité, insomnies, hypersensibilité anormale, maux de tête… Nous avons même rencontrés riverains qui ont été obligés de vendre leur maison suite aux problèmes nerveux et de santé qu’ils ont développé après la mise en fonction de telles antennes ! Malheureusement pour eux, ils rencontrent généralement des difficultés à céder leur bien immobilier, et sont souvent obligés de céder avec une perte pouvant s’élever jusqu’à 30 % !

Mesures sur le terrain

Les antennes relais peuvent être implantées sur un pylône, un château d’eau, un immeuble à appartements ou un hôtel de ville etc. Elles sont généralement installées sur la corniche d’un bâtiment ou sur un mât. De cette manière, l’opérateur optimise leur fonctionnement technique mais ceci sans tenir compte de gens vivants à proximité. Ceci dit, nous mesurons généralement moins de rayonnement à l’intérieur d’une maison qu’à l’extérieur. Les murs et les plafonds constituent souvent un obstacle pouvant dans certains cas atténuer le rayonnement.
Contrairement aussi à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les immeubles situés sous les antennes qui sont les plus exposés aux rayonnements des antennes, mais ceux situés en face. Les mesures que nous effectuons, dépassent rarement une densité de puissance de 0,1 µW/cm2 (champ lointain), à ces endroits et au dernier étage un champ électrique de 0,7 V/m (champ proche). Cependant, au niveau des rampes métalliques des balcons, nous mesurons des émissions secondaires d’une intensité pouvant aller de 0,3 à 1,5 V/m en champ électrique de haute fréquence. De plus, certaines personnes vivant dans des appartements situés au dernier étage, juste en dessous des antennes relais, reçoivent une dose plus importante de rayonnements au niveau de leur terrasse, car ces antennes se situent souvent à une distance de moins de trois mètres. Par sécurité, ces personnes doivent essayer de limiter leur exposition à l’extérieur au niveau des terrasses et balcons.

Pollution électromagnétique : des normes, des recommandations et l’avis des scientifiques indépendants…

Il existe actuellement, suivant les pays, des ” valeurs standard d’exposition en hyperfréquences “. Malheureusement, ces valeurs ne constituent dans la plupart des cas que des limites indicatives provisoires. Généralement aussi, elles ne prennent en compte que les risques liés à l’élévation de température dans le corps suite à l’exposition aux fréquences émises par les GSM et les antennes. Elles ignorent d’autres effets pourtant constatés expérimentalement. Une criante lacune qu’il est urgent de combler.
Actuellement, l’Organisation Mondiale de la Santé, la Commission Internationale de protection contre les rayonnements non-ionisants (ICNIRP) ainsi que le CENELEC (European Commitee for Electrotechnical Standardisation) ne prennent en compte que les risques liés à l’élévation de température de parties du corps, suite à l’exposition aux fréquences émises par les GSM et les antennes relais. Ce 18 juillet 1999, cette recommandation a été adoptée au Parlement Européen ! (1)

Des effets plus insidieux

Qui plus est, ces effets ne sont que des effets observables à court terme. Or, la littérature mondiale actuellement disponible montre que d’autres effets à des intensités nettement plus faibles sont observables sur l’animal (et probablement sur l’homme). Il s’agit d’effets plus insidieux d’actions sur les mécanismes cellulaires. Est-ce là une manière de protéger efficacement les citoyens et leur santé en Europe ? Y a-t-il une réelle détermination à appliquer en cette matière de nuisances potentielles pour la santé, le Principe de Précaution, inscrit dans le Traité de l’Union européenne adopté en mai 1994 par le Parlement européen ? En 1994, W. Ross Adey dans un rapport ayant fait l’objet d’une communication au Symposium de Londres de la Communauté européenne, faisait déjà une mise au point à ce sujet et montrait que les ondes radio modulées en basses fréquences ont déjà des effets sur les cellules en culture et sur l’animal à des valeurs très faibles (moins de 10 µW/cm2). Cet effet est un effet de résonance électromagnétique. De plus, en 1997, un chercheur du Royal Adélaïde Hospital, a démontré que des souris génétiquement prédisposées au cancer du système lymphatique contractent ce cancer en plus grand nombre lorsqu’elles sont exposées au champ électromagnétique d’un téléphone cellulaire (925 MHz). La densité de puissance reçue à hauteur de la tête par un téléphone cellulaire est de loin plus élevée que la densité de puissance captée à 50 m, à proximité d’une antenne relais, mais cette exposition à l’antenne relais perdure au cours de la journée (effet chronique). D’autres expériences réalisées dans le monde sur l’animal indiquent une toxicité de ces champs (micro-ondes ou hyperfréquences) à long terme.

Faire jouer la prudence

Face à ces données certains pays comme l’Australie et la Nouvelle Zélande ont prévu que l’exposition du public aux hyperfréquences ne devait pas dépasser, par période de six minutes, une densité de puissance de 200 µW/cm2 en 900 MHz. Ceci représente une diminution de plus de 50 % par rapport à ce que préconise le CENELEC. Cependant, plusieurs scientifiques et hommes politiques de Nouvelle Zélande et d’Australie demandent, afin de réduire les risques biologiques, une baisse des standards à des valeurs plus basses encore (2), ceci pour une exposition moyenne d’une année ! En Italie, une loi est appliquée en matière de radio-protection depuis le 10 septembre 1998 par le Ministre de l’environnement en accord avec le Ministre de la santé et le Ministère des Communications. Celle-ci prévoit une exposition limite du public aux hyperfréquences (3) dont la valeur est quatre fois et demi plus faible que la recommandation de l’ICNIRP. L’U.R.S.S recommande quant à elle des normes nettement plus basses encore afin de limiter l’exposition chronique du public (4). Ces standards sont les seuls à considérer les risques biologiques pouvant résulter d’une exposition chronique aux hyperfréquences, contrairement aux autres standards où seul l’effet thermique et l’exposition aiguë sont considérés.

Principe de précaution

Certains experts vont plus loin encore. En Australie et Nouvelle Zélande, Neil Cherry exige ainsi que l’on interdise l’implantation d’antennes relais de téléphones cellulaires à moins de trois cents mètres des écoles et que de toute manière le niveau d’exposition soit, en fonction des connaissances actuelles, limité à 0,1 µW/cm2 (0,1 microwatts par cm2). A titre de comparaison, on peut signaler que la valeur des émissions de micro-ondes naturelles générées par la terre, le soleil est de… 1 picoWatt par cm², soit 0,000001µW/cm². De même, la région de Salzburg en Autriche a édictée une nouvelle norme pour les émissions des téléphones portables et leurs antennes relais (5). Celle-ci devrait être considérée comme une norme appliquant un principe de précaution et non comme une norme délimitant nettement les effets sur la santé. La norme est uniquement destinée à la prévention du risque lié aux champs électromagnétiques à hautes fréquences pulsés, à proximité des antennes relais des téléphones cellulaires. Don Maisch, dans une lettre datée du 26 septembre 1996 et publiée dans ” EMFacts Information Service ” (North Hobart, Tasmanie), considère que la distance de trois cents mètres, combinée à un niveau d’exposition maximale de 0,2 microwatt/cm2 constitue ” un compromis réaliste entre la nécessité de protéger la santé publique et celle de disposer d’un réseau de téléphones mobiles exploitable “. Mais il ajoute que le fonctionnement de certains équipements électroniques très sensibles peut être perturbé par les transmissions d’antennes-relais à des distances dépassant les six cents mètres.

En conclusion…

Il est clair, que la pollution de l’environnement joue un rôle charnière entre ce qui touche à nos origines et le monde moderne que nous construisons un peu plus chaque jour. Il existe une telle interdépendance entre les êtres vivants et l’environnement que les hommes politiques, les bourgmestres, les médecins et les éco-conseiller doivent apprendre à mieux informer la population sur les risques possibles d’une exposition à long terme aux champs électromagnétiques. Des questions de santé publique sont posées et les réponses existent.

Plusieurs personnes compétentes en hyper-fréquence issues d’organismes indépendants ou non réalisent des relevés de l’environnement électromagnétique à la demande des particuliers ou d’entreprises. Cependant, peu de personnes qualifiées acceptent d’interpréter les valeurs mesurées en fonction des études scientifiques indépendantes démontrant un les effets biologiques…

Souvent par choix, ou par goût, notre confort va prendre une ampleur considérable. Le fait est qu’il n’y a aucune obligation légale de se protéger de la pollution électromagnétique à basse intensité. Et cela a pour conséquence directe d’augmenter l’atteinte à la sécurité d’autrui.

Un compromis réaliste entre la nécessité de protéger la santé publique et celle de disposer d’un réseau de téléphones mobiles exploitable rendrait probablement la possibilité de communiquer sans imposer des technologies dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences. Autrement dit, avoir un comportement prudent en appliquant le principe de précaution constituerait un bon compromis. Ceci sans entraver la liberté de ceux qui souhaite acquérir un téléphone cellulaire en âme et conscience. Mais à condition de connaître les risques possibles pour leur santé. De plus, on impose généralement sur base de « l’utilité publique » à ceux qui ne le souhaitent pas, des antennes dans des environnements très exposés (écoles–hôpitaux–cités..). Le fait d’augmenter le nombre d’antennes pour réduire la puissance émise ne constitue encore qu’un bénéfice pour les sociétés de télécommunication qui érigent ce type d’installation et pour le propriétaire ou la commune qui acceptent d’exposer la population. Cela ne règle pas le problème. Au contraire, de plus en plus de personnes seront désormais exposées à de faibles intensités certes, mais en permanence !

Le défaut de précaution est aussi une des conséquences de l’ignorance d’un danger. La prise de conscience n’est pas suffisante, elle doit faire place à des actes.

En matière écologique ou sanitaire, les dommages sont généralement issus de pratiques professionnelles ou domestiques généralisées. La faute d’un agent électromagnétique n’est pas simple à démontrer d’autant plus qu’il est généralement accepté et mis en œuvre par tout un secteur économique donné, et ce souvent sur un laps de temps très long.

D’autre part, le principe du dommage zéro rendrait impossible tout progrès technologique. Notre attitude consiste plutôt à concilier le progrès et le bien-être. Dans une situation ou règne l’incertitude, il n’est pas possible de faire interdire l’utilisation de l’un où l’autre système. Ceci dit, chacun est libre de placer ses intérêts là où il le souhaite et d’en assumer les conséquences sanitaires.

Grâce à l’association «Teslabel coordination», tout le monde peut devenir membre et défendre ses idées objectivement en tant que citoyen sur la problématique des pollutions électromagnétiques et bénéficier d’informations scientifiques concrètes et totalement indépendante.

En attendant, il est souhaitable que ces nuisances soient mieux connues du grand public, ainsi que les moyens de faire appel aux services de spécialistes, de même que les possibilités de créer des environnements sains.…

Benoît Louppe

Techn.chimiste, écobiologue, expert en environnement électromagnétique.

1. Dans le cas de l’exposition au corps entier, le TAS (taux d’absorption spécifique) ne doit pas dépasser 0,08 W/kg pour le public, et cela pour des intervalles de temps n’excédant pas six minutes. Cette valeur calculée en densité de puissance est de 450 µW/cm2 ou 41.2 V/m en champ électrique, en 900 MHz. En 1800 MHz, la densité de puissance limite est de 900 µW/cm²).
2. 50 µW/cm2 et même 0,1 µW/cm².
3. 10 µW/cm2 en 900 MHz période de six minutes, pour le corps entier.
4. 5 µW/cm²
5. La norme préliminaire d’exposition exprimée en densité de puissance est 0,1 microwatt/cm2.

La protection des habitations contre les hautes fréquences

Les antennes relais de téléphonie mobile constituent une source de pollution non négligeable. Nos politiques se comportent en gens irresponsables en plaçant les intérêts purement économiques des lobbies de la téléphonie mobile au dessus de toute préoccupation de santé publique. Même des ministres et secrétaires d’Etat belges (dont Monsieur Olivier Deleuze, ex-président de GREENPEACE -Belgique), qui revendiquent une appartenance au groupe des “verts” n’hésitent pas à prendre le risque de sacrifier la santé de toute une population à l’autel du soi-disant progrès de la communication.

En France on a vu le secrétaire d’état à l’industrie Christian Pierret s’agiter en tous sens pour voler au secours des opérateurs de téléphonie mobile en déclarant devant micros et caméras que l’exposition à ces antennes ne pose aucun problème de santé pour les populations. Aurait-il brusquement annexé les responsabilités du secrétaire d’état à la santé publique? Pendant ce temps, en France, les verts et apparentés se sont tus et ont laissé les coups fourrés se commettre (la population les a jugés sur pièces)…La recommandation européenne de 450 µW/cm² (40,6 V/m) et de 900 µW/cm² (58,2 V/m) a été adoptée sous la forme d’une norme officielle en mai 2002 (c’est cette norme que l’Organisation Mondiale de la Santé veut imposer à l’ensemble de la planète d’ici peu sans qu’aucune nation puisse y déroger. Je défie n’importe quelle personne de rester pendant une semaine à raison de huit heures par jour exposée à 225 µW/cm², ce qui est la moitié de la densité de puissance adoptée comme valeur limite par la France. De plus, cette norme ne tient aucun compte de la réglementation de 3V/m (= 2,38 µW/cm²)(Directive européenne) concernant la compatibilité électromagnétique (protection des appareils médicaux, des stimulateurs cardiaques, des prothèses auditives, des allumages électroniques et des répartiteurs de freinage des voitures…)

Le dieu “Argent” est passé par là et une fois de plus impose sa loi au mépris de la santé et de la sécurité!

En Espagne, les juges font le ménage, Dieu merci!

Il est tout à fait inconcevable que des personnes vivant dans une habitation ou dans un appartement normalement construit soient contraintes de se protéger contre une pollution ambiante venant de l’extérieur! Les décideurs politiques violent ainsi le droit fondamental de tout citoyen, droit garanti en Belgique par l’article 23 de la Constitution.

Nous allons indiquer dans le présent document quelles sont les dispositions que chacun peut prendre pour protéger les siens contre les intrusions des fréquences radio dans les habitations et comment des personnes plus sensibles à ces ondes peuvent s’isoler de ces fréquences lorsqu’elles sont appelées à circuler dans des zones irradiées par les antennes relais et les téléphones mobiles. Ces méthodes de protection n’ont rien d’absolu, mais elles constituent des écrans réduisant fortement la propagation dans des zones limitées des champs électromagnétiques à hautes fréquences.

Nous donnerons en fin d’article des adresses utiles permettant à chacun de mettre ces méthodes en œuvre.

Protection des appartements, des zones de séjour et de repos

Les champs électromagnétiques à hautes et à très hautes fréquences pénètrent dans les maisons et les appartements

  • par les câbles du réseau électrique faisant office de véhicule pour ces ondes,
  • par les fenêtres ouvertes ou fermées.

Les murs en matériaux durs sont difficilement traversés par ces types d’ondes.

Éviter la propagation des fréquences radio par le réseau électrique de l’habitation

  • Placer entre le compteur électrique et le boîtier de disjoncteurs un filtre de fréquences bloquant les hautes fréquences. Ce filtre doit être adapté à la puissance maximale nécessaire dans la maison.
  • Blinder le réseau électrique de l’habitation. Il suffit de disposer soit entre le compteur électrique et le boîtier de disjoncteurs, soit après le boîtier de disjoncteurs une section de 3 mètres de câble absorbant VMVB (Câblerie d’Eupen/ P.S.O.)(1). Ce câble à la propriété d’empêcher la propagation des hautes fréquences dans le réseau intérieur. Attention, le câble simplement faradisé par feuillard d’acier ou d’aluminium n’élimine pas les hautes fréquences.
    Lorsque des luminaires sont présents dans le jardin ou lorsque des câbles électriques sont appliqués sur un mur extérieur, ils peuvent également servir d’antennes et capter les hautes fréquences que le réseau électrique va alors transporter dans la maison. Les raccordements de ces luminaires doivent être intégralement réalisés en câbles blindés VMVB.
  • Réaliser toute l’installation électrique de la maison en câbles blindés VMVB (P.S.O.)

Dans tous ces cas, la mise à la terre doit être excellente: impédance inférieure à 10 ohms!

Ceci permet d’éviter toute pollution électromagnétique des habitants, par le réseau intérieur de la maison, tant en hautes fréquences qu’en basses fréquences.

Ce qui va être décrit ci-dessous ne concerne pas l’exposition de la maison à des lignes à haute tension ou à des câbles posés contre la façade ou enterrés dans un trottoir voisin (50 Hz extérieur)!

Éviter la pénétration des fréquences radio et des micro-ondes par les fenêtres

Plusieurs solutions existent pour “aveugler” les fenêtres contre les radiations des antennes relais, des faisceaux radar et des ondes radio, mais certains dispositifs que nous proposons ne sont utilisables que pendant la nuit, car il est impossible de passer des journées entières dans une pièce sans la lumière du jour (Si la folie des industriels persiste, appuyée sur la complicité des décideurs politiques, nous y serons sans doute contraints un jour au nom de la sacro-sainte expansion économique des opérateurs de téléphonie mobile). A quand la vie dans des maisons couvertes de bardages métalliques, sans fenêtres ? Le progrès scientifique n’a décidément plus d’âme ! Seul l’argent rapporté à quelques uns compte. 

La solution bon marché

  • Acheter des couvertures de survie en polyester mince recouvert d’un film d’aluminium [2]. Certaines de ces couvertures sont couleur aluminium sur les deux faces, d’autres sont dorées sur une face et aspect aluminium sur l’autre. La face présentée aux radiations est indifférente. (Dimensions habituelles des couvertures : 1 m 60 x 2 m 10).
  • Fabriquer avec cette feuille un rideau à suspendre, tendu entre deux lattes de bois, afin de couvrir complètement le châssis de la fenêtre. (Munir la feuille au bord supérieur et au bord inférieur, de deux minces lattes en bois massif de 2 à 3 cm de largeur clouées l’une sur l’autre, qui emprisonnent les bords de la coupe de la feuille). Des lattes à profil demi-cylindrique conviennent également. Ces lattes ont pour but de maintenir le rideau rigide.
  • Prévoir la mise à la terre en insérant entre la latte inférieure faisant face à la fenêtre et la feuille métallisée, un soulier de câble à la patte duquel est soudé un fil multibrins isolé flexible. Ce fil est destiné à relier le dispositif à la prise de terre, afin d’éviter toute réémission passive de l’écran.
  • Vérifier la prise de terre de la maison ou la faire vérifier par un électricien compétent; elle doit être la plus proche de 0 Ohm possible (ne pas dépasser 7 ohms).
  • On fixe la latte de bois en haut du châssis de la fenêtre en veillant à ce que la tenture ainsi réalisée soit le plus près possible de ce châssis. Laisser pendre ce rideau opaque aux rayonnements radio. Attention, en cas de châssis métallique, celui-ci doit être recouvert complètement par la tenture métallisée, car ce châssis face aux antennes peut devenir un réémetteur passif.

protection des habitations
Fig. 1 : Schéma de montage d’un écran de fenêtre en feuille d’aluminium sur support polyester.
(Coupe de couverture de survie).

Le rideau ainsi constitué est un blindage contre les fréquences radio et les micro-ondes. Nous en avons testé l’efficacité au moyen d’un appareil de mesure étalonné Chauvin-Arnoux CA43. Nous avons mis en oeuvre une source de 900 et 1800 MHz disposée d’un côté de la tenture et nous avons mesuré les champs à haute fréquence de l’autre côté de la feuille tendue et mise à la terre, en évitant toute surface métallique pouvant réfléchir indirectement les champs…

Ce système ne s’applique pas aux champs à extrêmement basses fréquences (champs électriques et magnétiques 50 Hz émis par le réseau électrique) !

La solution très efficace et relativement peu coûteuse

Il existe sur le marché un film métallisé autocollant à appliquer sur les vitres. Ce film d’aspect doré laisse passer la lumière et forme un écran contre les radiations électromagnétiques à hautes fréquences. Nous avons pu en mesurer l’efficacité grâce à l’appareil étalonné CHAUVIN-ARNOUX CA43 et grâce à un analyseur de spectre Hewlett-Packard en 900 MHz, 1800 MHz en utilisant divers téléphones portables comme source de rayonnement.

Ce film écran est utilisé par des corps d’armées de différents pays pour protéger des appareils et des zones sensibles contre des radiations à hautes fréquences (faisceaux hertziens et Radar). Le taux de réflexion des hyperfréquences est de 97 %.

Il s’agit du «Film Gold» en largeur de 1m52 dont le prix par m² revient à 32 Euros (T.T.C.), frais de port non compris. Le film placé (sur le territoire belge) revient à 45 euros / m².(3)

Attention, tous les films ayant un aspect métallisé ne sont pas efficaces comme écran pour les hautes fréquences.

 

Une solution relativement simple

protection des habitations

Il existe également des stores écrans à revêtement composite à accrocher au côté intérieur de la fenêtre. Ils sont transparents et n’absorbent que peu de clarté. Nous avons eu l’occasion de réaliser des tests sur différents types de ces stores et certains d’entre eux ont un pouvoir réfléchissant très efficace pour les hautes fréquences. Ces stores placés reviennent à environ 100 Euros /m² (T.T.C.) (port non compris). Le prix global est établi en fonction du nombre de fenêtres à recouvrir [3].

Attention, car nous avons testé certaines marques de stores plissés métallisés dont l’efficacité est nulle.

Les stores vénitiens à lamelles d’aluminium suspendues par des cordelettes en nylon n’ont aucun pouvoir filtrant pour les fréquences radio.

Une solution élégante et relativement coûteuse

On dispose aujourd’hui sur le marché des matériaux de construction de verres et de panneaux vitrés traités en surface par une très mince couche d’argent métallique. Ils constituent des écrans contre les rayonnements infra-rouges , les fréquences radio et les micro-ondes. Ces vitrages ont la propriété de changer de couleur sous l’effet de la lumière intense. Ils ont également l’avantage de former des écrans contre la chaleur extérieure en été et d’empêcher la fuite de calories par temps froid. On peut les trouver en Belgique sous les noms de Sprimolight+Silver et Sprimoglass Neutral Plus [4] .

Ont voit fréquemment ces vitrages sur des bâtiments industriels.

Ils existent également en doubles vitrages.

Mais il est important de ne pas sertir ces vitres dans des châssis métalliques, car ces derniers pourraient devenir sous l’effet des micro-ondes des réflecteurs passifs et amplifier la propagation des ondes dans les locaux. Il est vivement conseillé d’utiliser des châssis en bois ou en matière plastique.

Une petite note piquante: lorsqu’on désir utiliser ces vitrages sur de grandes surfaces, il est requis d’obtenir l’autorisation de l’armée de l’air, car ces vitrages forment un écho radar (preuve de leur efficacité contre les micro-ondes).

La solution coûteuse (et la plus efficace)

Cette solution permet de faire pénétrer la lumière dans la pièce pendant la journée tout en limitant la pénétration des ondes à hautes fréquences et d’occulter au cours de la nuit sans effectuer trop de manipulations.

On fait placer des volets roulants métalliques à l’extérieur des châssis des fenêtres (volets dont les lamelles sont en aluminium, car les matériaux tels que le PVC ou le polyéthylène n’arrêtent que partiellement les rayonnements à hautes fréquences). Ces volets doivent coulisser dans des rails mobiles en U que l’on peut écarter des châssis des fenêtres en les inclinant, au cours de la journée.

La nuit, les volets occultent complètement les fenêtres et constituent donc un écran quasi parfait, tandis qu’au cours de la journée les rails porteurs sont relevés à environ 45° et limitent l’incidence directe du faisceau d’une antenne située en position plus élevée par rapport à la fenêtre.

Ces châssis doivent être reliés à une excellente prise de terre (impédance inférieure à 7 Ohms et la plus proche possible de 0 Ohms). 

Attention, lorsque des habitations sont en bordure de trottoir, ces volets appliqués à des fenêtres du rez-de-chaussée, déborderaient du gabarit de l’habitation (en position oblique). Ceci présenterait un obstacle dangereux pour les passants et est de ce fait interdit. Dans ce cas, on ne peut utiliser que des volets roulants à rails fixes


A gauche : Position fermée (nuit) – A droite Position inclinée mi-ouverte (jour)
Fig. 2 : Volets roulants à châssis mobile, en lamelles d’aluminium.

Éviter la réflexion et la propagation des champs à hautes fréquences dans les chambres à coucher

Éliminer tous les miroirs des chambres à coucher car ils réfléchissent les ondes radio et les micro-ondes comme les ondes lumineuses et le hasard de ces réflexions peut produire des ondes stationnaires ou des “points chauds” (concentration de faisceaux d’ondes en des points donnés).

Ce principe reste d’application même lorsque les fenêtres sont occultées.

Protection des personnes sensibles aux champs à hautes fréquences dans les endroits publics

Les feuilles minces d’aluminium

Après des essais réalisés conjointement avec le Prof. Roger Santini (INSA, Villeurbanne-Lyon), le Prof. Pierre Le Ruz de Rennes, Benoît Louppe et certains médecins conscients du problème, nous pouvons proposer aux personnes souffrant d’hypersensibilité aux hautes fréquences (téléphones mobiles, antennes-relais, faisceaux hertziens, faisceaux radar…) une méthode relativement efficace de protection.

Rappelons que ce type de protection est inefficace contre les champs à extrêmement basses fréquences (50 / 60 Hz).

Nous conseillons aux personnes hypersensibles aux hautes fréquences d’acheter des rouleaux de feuilles d’aluminium destinées à l’emballage des denrées alimentaires. Il existe actuellement des rouleaux d’aluminium présentant une bonne résistance mécanique (Toppits® avec alvéoles de renforcement, largeur 44 cm, rouleaux de 10 mètres).

Lorsque la personne doit circuler dans des zones où des champs à hautes fréquences existent, elle glisse sous une casquette ou sous un chapeau (qui peut être élégant) une feuille de cet aluminium modelant le dessus du crâne en forme de casque. La tête est la partie du corps à protéger en priorité (hypophyse, épiphyse, corps calleux, locus niger, hippocampe… qui sont les sièges sensibles aux champs électromagnétiques, de sécrétions d’hormones et de neuromédiateurs essentiels à l’équilibre vital).

Elle protège également sa cage thoracique (coeur) en se confectionnant au besoin un sous-vêtement tapissé de feuille d’aluminium ou réalisé avec une coupe de couverture de survie (mentionnée ci dessus pour la protection des fenêtres).

Signalons au passage que cette technique était recommandée par le Général-Major Médecin de l’Armée de l’Air Belge Edgard Evrard dans l’ouvrage intitulé « Précis de Médecine Aéronautique et Spatiale », Chapitre XXIII, Ed. Maloine, Paris, 1975.
Ceci pourrait se révéler très utile comme protection individuelle en cas d’utilisation d’armes électromagnétiques à micro-ondes [5].

Mise en garde concernant l’aluminium : L’aluminium peut, lorsqu’il est en contact direct et prolongé avec la peau, provoquer des réactions de type allergique chez des personnes sensibles. De plus, la transpiration associée à une certaine acidité de la peau peut activer des phénomènes de corrosion de cet aluminium et ainsi permettre l’absorption par la peau de sels solubles d’aluminium. Rappelons que selon l’état des connaissances actuelles une certaine toxicité de l’aluminium est à prendre en considération lorsque l’exposition à ce métal est régulière (co-facteur de la maladie d’Alzheimer p. ex.). Celle-ci a été révélée lors de l’utilisation jadis de pompes péristaltiques en aluminium dans les hémodialyses.

Les vêtements spéciaux à texture métallique

 

Une de nos collaboratrices a trouvé sur Internet le site d’une firme: « ShieldWorks » Radiation Protection Technology » [6] qui propose des vêtements: casquettes, tabliers, chemises etc. réfléchissant les champs à hautes fréquences. Ces pièces d’habillement sont fabriquées à partir de tissus à trame fine métallique et recouverts d’une couche de métallisation. Le principe de fonctionnement de ce concept est théoriquement plausible (il rejoint le principe de la couverture de survie), mais nous n’avons pas eu la possibilité de mesurer techniquement (avec appareil étalonné) leur efficacité.


Une casquette présentée par ShieldWorks Inc.

A quand le recours aux armures du moyen-âge pour se protéger des champs à hautes fréquences ?

Jean-Marie Danze
Consultant Scientifique et Technique en Biophysique

N.B. Nous exigeons que l’application de ces procédés reste dans le domaine public et ne puisse en aucun cas faire l’objet de quelconques brevets. (14. 01. 2002)

Adresses utiles:
[1] Câblerie d’Eupen, 9, Malmedyer Strasse, B-4700 Eupen (tél: 32.(0)87.59.70.00 (vente uniquement aux professionnels)
[2] Magasins d’accessoires automobiles
[3] MD Diffusion Sprlu , 11, Avenue de la Ramée, B-1440 Braine-le-Château
tél: 32(0)23.66.18.45; fax: 32(0)23.66.05.38; e-mail: jacquesp@freegates.be
[4] Sprimoglass S.A., Parc Artisanal, B-4140 Sprimont (tél. 32(0)43.82.41.74 e-mail: info @sprimoglass.com (vente uniquement aux professionnels).
[5] S.Best, C.W. Smith “L’Homme électromagnétique”, 2ème Ed. en français, Pietteur, (Chapitre 10), Liège (fin octobre 2002).
[6] ShieldWorks Inc., Radiation Protection Technology, 5821 Mt. Sinau Rd. Durham, NC 27705, USA (e-mail: shieldwork@aol.com)
[7] Séminaires de formation, documentation scientifique, ouvrages techniques et mesures sur sites: “Effets des Hautes Fréquences sur la Santé Humaine et Animale”; Fr. Delvaux et J.M. Danze, 22 rue du Chalet, B-4920 Aywaille. Fax: 00.32 (0)43.78.45
[8] Mesures et formation, ouvrages scientifiques et techniques, mesures sur sites: Benoît Louppe ( e-mail: etudesetvie@wanadoo.be– Web : https://www.etudesetvie.be/ ).
Octobre 2002

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