Bureau etudes et vie

Le cas de la famille de Ratingen (All.) malade avec les antennes relais

La famille du concierge de l’Hôtel de Ville de Ratingen (Allemagne) malade à cause des antennes-relais de téléphones mobiles placées sur le toit de l’immeuble

Selon un article de W. Maes (Neuss) la revue Wohnung + Gesuntheit n°87, 6.1998.

La famille du concierge de l’Hôtel de Ville de Ratingen était en bonne santé jusqu’à ce que des antennes-relais de téléphones mobiles fussent installées sur le toit de l’immeuble. L’Administration Communale a réagi spontanément et a fait déplacer les antennes. L’effet résultant : 98 % de rayonnements de micro-ondes en moins !

L’appartement du concierge se trouve sur la plate-forme, au dessus de l’immeuble de huit étages de l’hôtel de ville de Ratingen. Devant l’appartement, des parties du toit sont aménagées en terrasses-jardins. C’est ici que vivent le concierge Friedrich S., son épouse Brigitte son fils Maik et leur chien. Ils ont une vue magnifique sur l’ensemble de la ville, jusqu’à Dusseldorf et Essen et les forêts environnantes.

“Danger pour la santé”

Sur le toit de l’hôtel de ville de Ratingen se trouvent une antenne-relais radio destinée aux services urbains (Quix) ainsi que des antennes-relais de téléphones cellulaires du réseau E-Plus. L’antenne Quix est omnidirectionnelle et émet à une puissance de 50 Watt; le système d’antennes de E-Plus est composé de trois antennes sectorielles de 15 Watt chacune. L’antenne Quix a été installée en décembre 1995 et le montage E-Plus en août 1997.

Les installations d’émission sont installées sur la plate-forme et sur la paroi externe du mur de l’appartement du concierge, à seulement trois mètres (!) de la terrasse et de la chambre à coucher des époux S. Toute la famille s’est plaint de troubles de santé, dont les premiers ont été évoqués à partir d’août 1997, très peu de temps après l’installation des antennes-relais de téléphones mobiles E-Plus.

Le concierge auparavant très dynamique a manifesté des crises d’asthme (qui ont nécessité l’intervention urgente et répétée d’un médecin), s’est plaint de fatigue de plus en plus intense, de maux de tête, d’irritabilité, de troubles nerveux, de courbatures, de troubles de l’audition et de troubles du sommeil. Il ne pouvait plus dormir plus de trois heures par nuit.

Son épouse était victime de maux de tête et de vertiges, ressentait une faiblesse croissante, avec des perturbations de concentration et était affectée de troubles de la vue et du sommeil.

Leur fils âgé de huit ans a également commencé à souffrir de troubles du sommeil, a présenté des accès de somnambulisme dans l’appartement plusieurs fois au cours de chaque nuit et a ressenti pour la première fois de violents maux de tête. Suite à cette mauvaise qualité du sommeil, et aux maux de tête, des comprimés de somnifère et d’anti-douleurs ont été prescrits. Ensuite, sa neurodermite s’est aggravée et il a commencé à se plaindre de troubles de la vision.

Tous trois ont remarqué qu’ils devenaient plus agressifs et plus nerveux. Des anomalies marquées et inhabituelles se manifestaient dans le comportement de leur chien: auparavant plein de vie, il ne faisait plus que dormir.

Lorsque la famille et le chien se rendaient ailleurs pendant un jour ou deux, chez des amis ou chez des parents, les symptômes disparaissaient. Ceux-ci réapparaissaient dès le retour au domicile. Le beau père ne venait plus volontiers rendre visite, car son appareil auditif vrombissait et pépiait dans l’appartement et une conversation normale était impossible.

L’état de santé de toute la famille se détériorait rapidement. Des médicaments de plus en plus puissants devaient être administrés. Le médecin de famille, le Dr. P.R. a rédigé une attestation à l’intention de l’Administration Communale de Ratingen: “Mes patients B.S.,F.S. et M. S. ne peuvent plus vivre dans l’appartement pour raisons de santé. Il s’agit absolument d’un danger pour la santé. L’état de mes patients est particulièrement critique. Il ressort que cette situation est en relation avec l’installation des antennes relais en août.”

Au cours de quelques semaines, les analyses sanguines de la mère, du père et de l’enfant ont révélé des valeurs de plus en plus dégradées. Différents résultats médicaux étaient nettement en dehors des normes et la vitesse de sédimentation était élevée.

Des explorations ont été réalisées sur le sang d’Oscar, le compagnon à quatre pattes. Ici également des observations spectaculaires étaient semblables à celles faites sur la famille S. : anomalies nettement marquées au niveau des globules rouges, des thrombocytes, de l’hémoglobine, des leucocytes. Le vétérinaire redoutait une thrombopénie et pensait à une possibilité de leucémie.

Rayonnements intenses rares

Les densités de puissance des rayonnements électromagnétiques qui ont été mesurés par l’auteur de l’article en octobre 1997 dans l’habitation de la famille S. ont révélé occasionnellement:

– 1,5 à 3 microwatt par cm2 sur la terrasse,
– 0,1 à 0,8 microwatt par cm2 dans la chambre des parents,
– 0,01 à 0,4 microwatt par cm2 dans la chambre des enfants.

La pollution ambiante par les émetteurs de ces types de fréquences et de modulations
se situent, selon les mesures réalisées par l’auteur dans les résidences urbaines (y compris dans celles où ont été installés les émetteurs D et E (0,9 GHz et 1,8 GHz) depuis ces 5 dernières années) aux environs de 0,001 – 0,01 nanowatt / cm2 (0,000001 – 0,00001 microwatt / cm2), donc x millièmes du niveau de densité révélé dans l’appartement du concierge.

Le médecin-biophysicien Lebrecht von Klitzing de l’Université de Lübeck et d’autres scientifiques ont trouvé que les micro-courants du cerveau sont modifiés sous l’influence des champs électromagnétiques pulsés des téléphones mobiles et ce, pour une exposition de quelques minutes seulement, sous une densité de puissance de 0,1 microwatt / cm2.

D’autres chercheurs ont trouvé sur des humains et sur des animaux des symptômes du type de ceux qui sont apparus sur les membres de la famille S. et d’autres encore. Citons les maux de tête, des modifications de la formule sanguine, des leucémies, des tumeurs du cerveau, des taux plus élevés de déformations anatomiques, des altérations des facultés d’apprentissage, des changements de libération du calcium par les cellules du cerveau, des tendances dépressives, des perturbations du système immunitaire, de l’irritabilité, des troubles hormonaux, des anomalies génétiques, des opacifications de la cornée (cataractes), des perturbations de fonctionnement d’appareils électroniques, comme les électro-encéphalographes et les appareils auditifs.

Les responsables du réseau de téléphonie cellulaire E-Plus ont écrit : “Les mesures réalisées au domicile de la famille S. montrent que les valeurs mesurées se situent nettement en dessous des valeurs correspondant à des effets biologiques”. Ceci peut s’expliquer, mais en ne tenant compte que des effets thermiques selon les normes allemandes DIN / VDE et les prescriptions en matière de pollution électromagnétique. Ceci signifie que la possibilité d’observer un échauffement du corps pouvant provoquer des effets biologiques, en raison des champs électromagnétiques n’est pas atteinte. Le corps des membres de la famille S. ne s’échauffe pas, mais les S. sont devenus malades.

Les prescriptions légales allemandes (26.BimSchV) en vigueur depuis janvier 1997, concernant les pollutions électromagnétiques, autorisent pour la fréquence des émetteurs Quix (450 MHz) une densité de puissance jusqu’à 200 microwatt / cm2 et pour les antennes d’émission E-Plus (1,8 GHz) jusqu’à 900 microwatt / cm2. Les prescriptions indiquées ci-dessus ne tiennent compte que des effets thermiques. Tous les risques pour la santé ne sont nullement couverts par de telles prescriptions.

Dispositions prises à la hâte

L’Administration Communale de Ratingen a réagi spontanément selon les principes de biologie de l’habitat, en se basant sur une prise de position complémentaire du Dr. Lebrecht von Klitzing, médecin et biophysicien.

Le Dr. L. von Klitzing déclare : “Les altérations de santé décrites doivent être prises au sérieux et ont atteint un stade particulièrement critique. Il faut dans le cas présent, y apporter rapidement remède. L’opérateur est responsable et agit en connaissance de cause, étant donné que les solutions actuelles aux problèmes nécessitent l’administration de médicaments et surtout lorsqu’un enfant de huit ans est astreint à prendre des anti-douleurs et des somnifères. En ce qui concerne la famille S., les problèmes décrits sont, selon nos connaissances, typiques chez des personnes exposées à l’influence des champs électromagnétiques cités. L’argumentation des valeurs limites prescrites ne repose ici sur rien”.

Le directeur de l’Administration Communale, l’administrateur des finances, le chef de bureau, le conseil du personnel, le service de santé de la ville, les experts, moi-même, ingénieur, spécialiste de la biologie de l’habitat ainsi que les deux opérateurs de téléphonie mobile, nous sommes rendus sur place. Il a été décidé en urgence de mettre immédiatement à l’arrêt les installations de téléphonie sur le toit et les journaux locaux ont été informés. Il y eut des discussions, des projets, des éclats de voix et des délibérations.

Tous ont montré leur bon vouloir en vue d’apporter une aide spontanée et non bureaucratique. La famille S. a bénéficié d’abord comme mesure d’aide d’urgence, d’un congé exceptionnel et ensuite d’une installation dans une autre maison. Les opérateurs Quix et E-Plus ont été obligés de disposer leurs antennes de façon telle que la densité de puissance des champs de l’habitation du concierge soit drastiquement réduite.
Les trois antennes de téléphones cellulaires E-Plus ont été provisoirement démontées de la maison du concierge et déplacées vers la paroi externe de l’hôtel de ville, avec la direction de l’émission orientée loin du bâtiment. Ainsi, l’appartement du concierge était situé dans la zone d’ombre d’émission, derrière l’émetteur. Le résultat : la réduction de la densité du champ de plus de 98 % rien que grâce à un déplacement de ce type. L’antenne Quix a également été provisoirement déplacée et sa hauteur modifiée. Le résultat : ici également 98 % de rayonnement en moins dans l’appartement. Dans les semaines qui ont suivi, les antennes ont été déplacées à titre expérimental.

Moins de rayonnement

En avril 1997, après les déménagements définitifs des antennes sur le toit de l’hôtel de ville, des mesures de contrôle ont été effectuées. Les valeurs de densité de puissance, réduites au cours des essais, ont pu être confirmées. Il y avait 98 % de micro-ondes en moins dans les chambres à coucher de l’appartement et sur la terrasse plus de 99,5 % de moins, en provenance de l’antenne E-Plus (1,8 MHz). L’antenne Quix omnidirectionnelle (450 MHz) déplacée donnait une réduction de densité de puissance de 97 % dans les chambres à coucher et d’environ 90 % sur la terrasse.

De nouveau bien portants

Pendant les travaux de déménagement sur le toit, avait lieu le retour de congé spécial de la famille S. Ils rentraient d’un voyage dans le Sauerland. Ils se portaient réellement beaucoup mieux. Ils dormaient de nouveau, les maux de tête avaient disparu et l’irritabilité s’était évanouie. Le fils M.S. ne devait plus prendre de comprimés et le chien avait retrouvé sa vitalité de jadis.

Après ce retour de congé spécial, la famille S. n’a pas été logée directement dans son appartement de l’hôtel de ville, mais dans un nouveau logement en périphérie de la ville, sans antenne à proximité. Dans cette habitation non polluée par des micro-ondes, toutes les anciens ennuis de santé restants s’atténuaient et la famille allait de mieux en mieux chaque jour. Toutes les analyses sanguines s’étaient normalisées après quelques semaines, tout comme celles du chien.

La célèbre dernière goutte ?

Il est intéressant de remarquer que c’est lorsqu’a été mise en service l’antenne triple du réseau E-Plus (1,8 GHz) en août 1997 que la famille S. a présenté les symptômes mentionnés. Après l’installation de l’antenne Quix (450 MHz) en décembre 1995, aucune plainte n’a été signalée, bien que les valeurs de densités de puissance mesurées dans l’appartement et à l’extérieur fussent de niveau beaucoup plus élevé que pour l’antenne E-Plus.

Nous nous trouvons face à une série de questions :

  • Cela était-il en relation avec la fréquence ? E-Plus émet en 1,8 GHz et Quix en 450 MHz.
  • Cela était-il en relation avec la modulation, soit pulsée, soit non ? La modulation de E-Plus est différente de celle de Quix.
  • La mise en service de E-Plus était-elle seulement la dernière goutte qui a fait déborder le vase ?
  • Cela était-il dû au fait que les deux types d’antennes émettrices avaient un fonctionnement différent de celui d’une seule (interférences) ?
  • Cela tenait-il au fait que les antennes E-Plus fonctionnent de façon continue alors que les antennes Quix fonctionnent par intermittences à la demande ?
  • Quel était l’effet biologique de la sommation et des interactions des champs.

L’effet de suggestion et l’influence psychologique sont à écarter de façon catégorique dans ce cas comme dans d’autres, car les parents n’étaient pas au courant d’un danger pouvant résulter des rayonnements électromagnétiques émis par les antennes (encore moins l’enfant et le chien). Ils n’avaient aucun ressentiment contre l’installation. Ils ne se sentaient pas concernés par l’aspect esthétique et ne se sentaient pas victimes d’un préjudice.

Wolfgang MAES
Neuss (RFA)
Ingénieur conseil en biologie de l’habitat,
Journaliste DJVG.

N.B. :
450 MHz = 450.000.000 Hz
1,8 GHz = 1.800.000.000 Hz

Commentaires de l’association TESLABEL

Il serait souhaitable que tous les hommes politiques d’Europe s’intéressent de manière un peu plus objective à la problématique des champs électromagnétiques et que les ministères et les commissions concernés cessent de prendre leurs informations auprès des lobbies électriques et des opérateurs téléphoniques ainsi qu’auprès d’Universitaires dont les recherches sont financées par les dits lobbies.
Il existe suffisamment d’experts indépendants capables de prêter leur concours à des recherches sérieuses, même avec de petits budgets. Mais souvent ces experts indépendants se voient écartés des laboratoires et des études sur terrain en raison de leur indépendance !
L’attitude de la ville de Ratingen est digne d’éloges.

Un terrain sans nuisances pour une maison saine

Aujourd’hui, les personnes qui  souhaitent acquérir un terrain ou faire bâtir une maison cherchent à réunir un maximum d’éléments constructifs en relation avec les buts qu’ils se sont fixés.

Mais fondamentalement, quels sont les éléments essentiels qu’un candidat bâtisseur veut privilégier en réunissant tous les corps de métier autour d’une même idée ?

terrain

Notre expérience dans les entretiens que nous avons avec les personnes qui nous contacte montrent, que les intérêts changent à l’aube du 21ème siècle.

Le concept de la maison saine prend le pas petit à petit sur le reste. Ceci dit la notion de budget reste identique pour tout le monde et personne ne possède un portefeuille élastique. C’est la raison pour laquelle il faut chiffrer chaque intervention dans chaque secteur de la construction. Même si les intérêts, les goûts et les valeurs de chacun sont différentes, au moins une chose est certaine : personne, à court terme ou à long terme, ne souhaite tomber malade en prenant possession des lieux ! La notion de bien-être à la maison est essentielle pour beaucoup de personnes.

Depuis 10 ans, notre bureau « Etudes et Vie » propose dans un « pack » de services et de solutions techniques, plusieurs orientations possibles dans l’amélioration du bien-être et de la qualité de la vie. La première approche étant essentiellement préventive, c’est-à-dire : l’analyse du terrain à bâtir. La seconde est tout aussi importante : la gestion de la pollution électrique et magnétique dans l’habitat.

L’idée n’est pas neuve. Il y a vingt-cinq siècles, dans son traité “des airs, des eaux et des lieux”, Hippocrate le père de la médecine, affirmait qu’on ne peut prétendre guérir un patient sans prendre en considération les influences de son environnement de tous les jours.

Pour réunir toutes les chances de son coté, il est important de faire appel aux services d’un écobiologue spécialisé dans la toxicité des champs électriques et magnétiques. C’est le cas de Benoît Louppe, responsable scientifique et technique du bureau « Etudes et vie ». Il sait avec précision déterminer l’emplacement idéal d’un lit dans une chambre à coucher et des fauteuils dans les pièces de repos. De plus, il réalise habituellement des analyses de terrains à bâtir, de maison, de bâtiments à usage d’élevage animalier, des bureaux et cabinets à usage professionnel.

L’analyse du terrain est la première étape de la prévention. Nous réalisons le plus souvent, à la demande des architectes et des particuliers, des analyses des influences terrestres et de l’environnement électromagnétique. Nous sommes équipé pour rechercher avec du matériel scientifique et physico-sensitif, les influences néfastes des rayonnements. Celles-ci peuvent exister pour plusieurs raisons : présence d’une ligne à basse, à moyenne ou à haute tension aérienne ou enterrée, présence d’une ou plusieurs antennes relais pour G.S.M, transformateurs électriques, présence d’une nappe d’eau, d’une source d’eau, d’une cavité, la présence de radioactivité (radon), de croisements de réseaux telluriques etc… Nous réalisons des mesures à l’aide de notre équipement : divers compteur Geiger pour mesurer la radioactivité et le radon, mesureur de basse fréquence étalonné en 50 Hz : le Magelan + Plus ; mesureur d’hyper-fréquence : le Champmètre CA 43 de Chauvin-Arnoux, le géo-magnétomètre, la boussole, l’antenne de détection de Lecher pour la détections de l’eau et des perturbations géo-pathogènes,….

Le matériel de mesure

 

Par des explications simples et objectives nous assurons une bonne compréhension de l’analyse du terrain. Les explications des relevés permettent à la personne qui souhaite acquérir le terrain de faire le meilleur choix pour sa santé en fonction des résultats que nous lui soumettons. L’idéal étant de faire l’analyse avant l’achat du terrain…

Parfois, certaines dérogations peuvent être obtenues grâce à l’analyse et l’appui d’un bon architecte. Par exemple, lorsqu’une ligne à haute tension passe sur une partie d’un terrain, un éloignement prudent est recommandé. Cependant, les contraintes urbanistiques compliquent souvent considérablement les choses. Dans ce cas, une dérogation tenant compte d’une distance de protection valable permettrait de construire la maison en zone saine, c’est à dire en dehors de la zone polluante.

Enfin, nous remplissons une grille d’évaluation puis nous réalisons un rapport d’analyse avec toutes les valeurs mesurées, le tracé des zones perturbatrices sur un plan, l’interprétation des détections géobiologique, les limites d’intensité à ne pas dépasser, les explications propres à l’analyse du terrain, les conseils, les recommandations et enfin, les solutions que nous jugerons utiles à conseiller.


Relevés géobiologiques tracés à l’échelle sur plan

En conclusion…

Les analyses de terrain constituent une première étape vers un choix de vie saine.

En ce qui concerne le bois, Il est clair qu’il reste un matériau noble, naturel, vivant et agréable, mais un certain nombre de recommandations au niveau de l’installation électrique est indispensable. Il existe une interdépendance entre la santé de l’habitat et l’environnement. Les électriciens, les architectes et les entrepreneurs doivent apprendre à créer des lieux plus sains pour notre équilibre vital. Il y a des questions de santé publique qui sont posées, actuellement on classe ces phénomènes dans ce que l’on appelle “l’Indoor Pollution” (pollution d’intérieur).

Souvent par choix, ou par goût, notre confort va prendre une ampleur considérable. Le fait est qu’il n’y a aucune obligation légale de se protéger de la pollution électromagnétique à basse intensité. Et cela a pour conséquence directe d’augmenter l’atteinte à la sécurité d’autrui.

Le défaut de précaution est aussi une des conséquences de l’ignorance d’un danger. La prise de conscience n’est pas suffisante, elle doit faire place à des actes.

En matière écologique ou sanitaire, les dommages sont généralement issus de pratiques professionnelles ou domestiques généralisées. La faute d’un agent électromagnétique n’est pas simple à démontrer d’autant plus qu’il est généralement accepté et mis en œuvre par tout un secteur économique donné, et ce souvent sur un laps de temps très long.

D’autre part, le principe du dommage zéro rendrait impossible tout progrès technologique. Notre attitude consiste plutôt à concilier le progrès et le bien-être. Dans une situation ou règne l’incertitude, il n’est pas possible de faire interdire l’utilisation de l’un où l’autre système. Ceci dit, chacun est libre de placer ses intérêts là où il le souhaite et d’en assumer les conséquences sanitaires.

Le montant que la société est prête à payer en vue d’améliorer la qualité de la vie varie de fortes proportions d’un secteur de la société à un autre et d’un facteur de risque à un autre.

Pourtant, nous avons vu par de nombreux exemples qu’il n’est pas difficile de s’en protéger. Quelques mesures sur place avec du matériel scientifique et quelques recommandations prudentes constituent déjà une façon concrète de limiter les expositions.

En attendant, il est souhaitable que ces nuisances soient mieux connues du grand public, ainsi que les moyens de faire appel aux services de spécialistes, de même que les possibilités de créer des aménagements sains.…

La lipoatrophie semi-circulaire au travail

INFORMATION DESTINEE AUX MEDECINS du TRAVAIL à  propos de la lipoatrophie semi-circulaire (1)

Depuis la parution de l’ouvrage collectif intitulé “MAITRISER l’ELECTROSMOG”[1], on nous interroge fréquemment au sujet de cette “mystérieuse” maladie des bureaux frappant les opératrices d’ordinateurs.
Actuellement, certains responsables “scientifiques” parfois liés à la fois à l’industrie et aux pouvoirs en place, tentent de faire croire aux employés, aux cadres d’entreprises et aux médecins du travail impliqués que cette fonte de tissus adipeux serait due à la présence de champs électrostatiques.

Suite aux divers essais in situ réalisés en entreprises, tels que décrits dans l’ouvrage susmentionné (8.4, p.147), on peut affirmer catégoriquement que ce phénomène est attribuable à la conjonction des effets des champs électromagnétiques à basses fréquences engendrés par les câbles d’alimentation (50 Hz, 230 Volts) et des signaux véhiculés par les câbles data (câbles bus) des computers. Ceci n’a rien à voir avec les champs électrostatiques.

La solution technique

Il va de soi que lorsqu’on apporte une solution se révélant efficace, la disparition des symptômes suite à l’application d’un facteur correctif basé sur l’hypothèse de départ apporte une confirmation ab absurdo de cette hypothèse.

Il a été fait appel à la Câblerie d’Eupen (Belgique) dont la compétence en matière de compatibilité électromagnétique est reconnue de longue date.

1. Les câbles d’alimentation 50 Hz (230 V) proches des postes de travail (c’est-à-dire à moins d’un mètre cinquante) ont été remplacés par des câbles VMVB (Câbles blindés sous ferrite). Ces câbles atténuent très fortement l’émission vers l’extérieur des champs électriques et magnétiques 50/60 Hz, et suppriment la propagation des champs à hautes fréquences (Câblerie d’Eupen). (Voir ouvrage susmentionné 10.4, p.191).

2. Les câbles data habituels ont été remplacés par des câbles spéciaux blindés à la ferrite, également produits par la Câblerie d’Eupen..

Attention!: ici, deux espèces de câbles “data” sont utilisables séparément ou conjointement:
A. En câblage horizontal: le câble fixe 2Y(St)CMY 4x2xAWG24/1 cat.5e; Réf.: A84455
B. En câblage souple: Patch-cable Li2Y(St)CMY 4x2xAWG26/7 cat. 5e + 2xRJ45 (Norm 568B). Ces câbles souples sont disponibles à la câblerie d’Eupen en différentes dimensions et équipés des connecteurs

Exemples:
Longueur 1m50 : Réf. A73755
Longueur 2m50 : Réf. A84555
Longueur 8 m : Réf. A84655 (autres longueurs disponibles sur demande)

(1) Aussi appelée en Europe “lipolyse semi-circulaire”
N.B.: Une excellente mise à la terre des computers (donc des câbles) est absolument nécessaire (valeur d’impédance inférieure à 7 ohms). Les postes de travail sur computer ainsi équipés ont permis de faire disparaître la lipoatrophie semi-circulaire.

Conclusion

Le présent document n’a pas pour objet une quelconque publicité commerciale, mais a été rédigé en vue de clarifier et de résoudre un problème pouvant peut-être avoir des répercussions sur la santé future d’employés et de cadres d’entreprises.
Il devrait également susciter un certain nombre de questions de la part des décideurs politiques et industriels ainsi que des médecins du travail concernant les effets conjugués possibles des expositions aux extrêmement basses fréquences (50/60 Hz) et aux hautes fréquences sur la santé (non seulement téléphones mobiles mais aussi connexions des périphériques sans fils, par réseau hertzien (2,4 GHz) et systèmes de surveillance des locaux par faisceaux radar) [2, 3]. Dans ces cas les câbles blindés ne sont plus d’aucune utilité.

Pour tout autre renseignement, s’adresser à l’une des personnes ci dessous quant à des informations pratiques:
J.M. Danze, Consultant Scientifique et Technique en Biophysique,
Rue du Chalet, 22
B-4920 Aywaille (Belgique).
Fax: + 32-(0)43.84.78.45

Prof. P. Le Ruz (Association Biologie Prospective Environnement)
Square Marcel Bouget, 26
F-35700 Rennes (France)
Fax: +33-(0)2.99.38.62.03
M. Bousquet
Rue du Musée, 3
F-60000 Beauvais (France)
Fax: 33-(0)3.44.45.25.70

B. Louppe (Etudes et Vie)
Rue du Bay Bonnet, 32
B-4620 Fléron (Belgique)
Fax: +32-(0)43.55.17.84

R. Santini (Docteur d’Etat ès Sciences, INSA, Lyon)

Fourniture des câbles:
Câblerie d’Eupen S.A. (KABELWERK EUPEN AG)
Edgard Heinrichs
Sales Manager Export Projects
Fax: +32-87.59.70.67
Malmedyer Strasse, 9
B-4700 Eupen

Références bibliographiques

[1] Danze J.M., Le Ruz P., Bousquet M., Louppe B. “L’Habitat sain? Maîtriser l’électrosmog”, Ed. Pietteur Liège (B), 2002.

[2] Litovitz T.A. et coll., “Bioeffects induced by exposure to microwave are mitigated by superposition of ELF noise”, Bioelectromagnetics, 18: pp. 422-430 (1997).

[3] Blackman C.L. “ELF effects on calcium homeostasis.” In: Extremely low frequency electromagnetic fields. The question of Cancer”, Chap. 9, pp. 187-208 (1990).

Les mesures ELF 50 Hz sur le terrain par J.M. Danze

Les données de mesures recueillies sur le terrain

L’implication des champs électriques et magnétiques dans les habitations, sur les lieux de travail et dans les lieux publics.

par Jean-Marie DANZE (*)

1. Appareils de mesure utilisés

Les mesures ont été et sont toujours effectuées sur le terrain au moyen de deux types d’appareils tous deux certifiés et agréés par l’Environmental Protection Agency (E.P.A., U.S.A.).
Ces appareils ne mesurent que des champs alternatifs.

A. Appareil “Electric Field Measurement – type EFM 130” avec accessoires et perche de mesure pour champs électriques.
Erreur maximale à l’étalonnage en champ magnétique : 0,2 %
Sensibilité : 0,1 mG – 1 V/m.

B. Appareil HOLADAY HI-3604 avec trépied diélectrique et répétiteur connecté par fibres optiques.
Erreur maximale à l’étalonnage : 5 %
Sensibilité : 0,1 mG – 1 V/m.

Des mesures comparatives réalisées dans les mêmes conditions ont donné les mêmes résultats avec les deux appareils. Nous estimons donc que les performances des deux appareils sont équivalentes.

2. Collection des données

La communication présente constitue le recueil de conclusions de nombreuses campagnes de mesures réalisées sur terrain, en France, en Belgique et en Suisse par plusieurs personnes différentes : le Prof. Roger Santini (Villeurbanne, France), le Prof. Pierre Le Ruz (Rennes, France), le Prof. Michel Bousquet (Beauvais, France), Benoit Louppe (Etudes et Vie, Fléron, Belgique), Loïc Lamballais (Melesse, France), Roger Krieg (Habitat Santé, Marmande, France), Hélène Trille (La-Léchère-les Bains, France), Jean Delcoigne (TESLABEL – Bruxelles, Belgique), J.-M. Danze (Aywaille, Belgique). Toutes ces personnes opèrent constamment sur différents sites : exposition aux lignes à très haute tension (380 – 400 kV), mesures dans les habitations, sur des postes de travail dans des industries où le personnel est ou n’est pas exposé à de fortes intensités de champs, sur des postes de travail devant écrans d’ordinateurs.

3. Les unités utilisées

Tous nos appareils de mesures ont pour unités de base le Milligauss (mG) en champ d’induction magnétique et le Volt par mètre (V / m)en champ électrique.

Le milligauss est préféré au microtesla (µT) car il représente l’unité que l’on peut considérer comme appartenant à la plage toxicologique.

Rappelons que 1 mG = 0,1 µT

1 millitesla (mT) = 1000 µT = 10000 mG

L’Ampère par mètre (A / m) est également une unité de champ magnétique.
1 A / m = 12,5 mG

Le champ d’induction magnétique n’est pas influencé par la tension, c’est à dire par le voltage de la ligne ou du transformateur; il est proportionnel à l’intensité du courant (ampérage). Un ampérage élevé donne un champ d’induction magnétique élevé.

Ceci nous montre qu’une rampe de lampes halogènes 12 Volts (donc en très basse tension) peut induire un champ magnétique important en raison de l’ampérage qui parcourt la ligne si celle-ci comprend de nombreux luminaires. Le transformateur, bien qu’en basse tension (220 V / 12 V), engendrera lui aussi un champ magnétique important.

Le champ électrique alternatif (2 Hz à 100 Hz) en rase campagne, en l’absence de toute source artificielle de courant est compris entre 0,010 V / m et 0,013 V / m.
Le champ magnétique alternatif (2 Hz à 100 Hz) en rase campagne, en l’absence de toute source artificielle de courant est compris entre 0,013 mG et 0,015 mG.
Ces deux fourchettes de données ont été actualisées en 1995 par différents laboratoires de géophysique.

4. Le calcul théorique et les mesures réelles

Les sociétés productrices d’électricité ainsi que les experts qui y sont associés prétendent qu’on peut par calcul, déterminer les champs électriques et les champs d’induction magnétique à proximité des lignes à haute tension, à proximité des transformateurs et des différentes sources de champs.

Ces calculs sont parfois conformes à la réalité, mais dans la majorité des cas, l’expérience montre que cette affirmation est dénuée de tout fondement. La complexité des configurations électromagnétiques à l’intérieur des habitations et sur les sites industriels rend les calculs non fiables. De plus, la quantité de courant véhiculée par une ligne de transport ou de distribution ainsi que l’équilibre des phases peuvent fluctuer très fortement. C’est pourquoi la mesure in situ est toujours indispensable pour avoir une représentation exacte de l’exposition. Il est parfois même souhaitable d’effectuer plusieurs mesures par jour afin d’établir une courbe d’exposition individuelle.

Les écarts entre valeurs calculées et valeurs mesurées sont peu prévisibles, en raison également de la nature du sol et des matériaux de construction en présence. Le degré d’imprégnation du sol en eau, la profondeur de la nappe phréatique, la présence de minerais de fer, le degré d’homogénéité du sous-sol sont des facteurs importants d’écarts entre calculs et mesures.

Nous avons mesuré dans deux maisons semblables situées symétriquement par rapport à une ligne T.H.T. 400 kV chargée à 500 Ampères par terne sur deux ternes de part et d’autre de l’axe, un écart de 12 mG (1,2 µT). Les mesures ont été reproduites à plusieurs jours d’intervalle (le calcul donnait pour les points mesurés symétriques par rapport à l’axe de la ligne 16 et 4 mG).

Cependant, on peut considérer qu’en général les champs magnétiques ne sont pas influençables par les matériaux qu’ils traversent sans s’atténuer; seul l’éloignement en diminue l’intensité.

5. Les sites de mesure

Cinq types de sites ont fait l’objet par nous de mesures de champs électriques et magnétiques :

  1. Les maisons d’habitation et les fermes situées à proximité de lignes à très hautes tensions (50 Hz), en France, en Belgique et en Suisse
  2. Les bâtiments industriels où des courants de fortes intensités sont utilisés (présence de transformateurs, de fours à induction et de câbles de transport de courant à l’intérieur des bâtiments)
  3. Les maisons d’habitation situées en dehors de l’influence de lignes à très hautes ou à hautes tensions (mais parfois polluées par des câbles à basse tension (220 V / 380 V) accrochés à la façade ou enterrés dans le trottoir contigu)
  4. Les zones proches des voies de chemin de fer électrifiées en 50 Hz, 25000 Volts (France)
  5. Les zones proches des sites de passage des trains à grande vitesse TGV en France

1. Les maisons d’habitation et les fermes situées à proximité de lignes à très hautes tensions (50 Hz), en France, en Belgique et en Suisse. Nous avons été appelés à maintes reprises à mesurer des champs électriques et magnétiques dans des maisons situées en dessous ou à proximité des lignes T.H.T. 380 kV et 400 kV. Habituellement, il a fallu se contenter de 400 à 600 ampères par terne, ce qui ne donne pas une image nette de l’étendue réelle de la zone d’influence de la ligne quand elle est en “charge de croisière”. Lorsque la charge en ampères est faible, la zone d’influence donnant lieu à des champs magnétiques supérieurs à 2 mG peut se voir réduite de 200 à 100 mètres de part et d’autre de l’axe.
Dans les habitations situées sous les lignes ou à moins de 50 m de l’axe, on note des valeurs de champs électriques comprises entre 10 V/m et 550 V/m et des valeurs de champ d’induction magnétique comprises entre 30 et 120 mG.
Ces mesures se réalisent bien entendu lorsque le compteur électrique de l’habitation a été mis hors circuit, afin d’éviter toute confusion avec les champs produits par l’installation elle-même.
Dans une maison située à 200 m de l’axe d’une ligne 380 kV, nous avons mesuré des valeurs de champs électriques de 5 à 10 V/m et des champs d’induction magnétique de 2 mG.
A 100 m de l’axe, nous avons mesuré 5 mG.

REMARQUES IMPORTANTES :
Sous une ligne à très haute tension, toute structure métallique ou tout conducteur (câble, fil d’acier…) non reliés à la terre peuvent se charger de tensions très élevées. Il s’agit là d’un phénomène d’induction. Lorsqu’une clôture électrifiée délimite une prairie ou un champ situés sous une ligne à très haute tension, la ligne THT induit parfois des voltages élevés dans la boucle constituée par la clôture. Nous avons eu l’occasion de mesurer sur de telles clôtures électriques hors fonction, c’est à dire dont le branchement du courant d’alimentation était coupé, des tensions alternatives comprises entre 4500 et 6000 Volts. Il est donc impérieux de prévenir les fermiers du danger d’électrocution mortelle que constitue une clôture électrique (même hors service) située sous une ligne à très haute tension.
Les sociétés distributrices d’électricité connaissent ce problème (mais évitent d’en faire état en public). Lorsque des ouvriers doivent travailler sur une ligne aérienne à basse ou à moyenne tension hors service, ils relient chaque câble à la terre, car même si la ligne est hors tension, le simple fait d’être à un endroit de son parcours, surplombée par une ligne à haute ou à très haute tension, peut induire de très fortes tensions dans la ligne sur laquelle les ouvriers travaillent et ainsi provoquer des électrocutions.
Ce phénomène d’induction de lignes THT provoque très fréquemment dans les habitations surplombées des destructions d’appareils électriques, de systèmes d’alarme, de servo-mécanismes, voire des départs d’incendies dus à des surtensions du réseau basse tension et “claquage” des gaines isolantes. Nous avons été témoin d’un cas de début d’incendie de ce type dans une habitation près de Strée-Modave (Belgique). La société distributrice d’électricité a reconnu le fait et les ingénieurs ont déclaré que cela se reproduirait certainement à plus ou moins brève échéance (sic!).
Dans les fermes d’élevage, il arrive fréquemment que dans des structures métalliques mises à la terre apparaissent des courants induits par la ligne en surplomb. Ceci vient du fait qu’un courant est induit entre deux points de contact à la terre, possédant des résistances différentes (par exemple entre un ancrage mural et le câble de terre). Lorsque l’animal touche la masse métallique tout en ayant les pieds dans une zone plus conductrice, une décharge se produit. Si l’animal est attaché en un point au moyen d’une chaîne, il est quasi en permanence parcouru par un courant faible, certes, mais qui est un facteur important de stress.
Ces courants faibles en présence d’une induction magnétique extérieure forte doivent obligatoirement se mesurer avec une pince ampèremétrique spéciale, blindée extérieurement : il s’agit de la pince CHAUVIN-ARNOUX C-173.

2. Les bâtiments industriels où des courants de forte intensité sont utilisés (présence de transformateurs, de fours à induction et de câbles de transport de courant à l’intérieur des bâtiments).
Nous avons été appelés dans plusieurs entreprises et dans des usines où des ordinateurs présentaient des anomalies graves de fonctionnement : variations de dimensions des graphes, ondulation de textes, sauts de lignes, données transmises partiellement dans des installations d’ordinateurs en réseau, etc.
Electricité de France, dans un document interne, édité le 17 août 1988 indique que de tels phénomènes peuvent se produire lorsque l’ordinateur est sous l’influence d’un champ magnétique 50 Hz externe à l’ordinateur. On y estime qu’à partir de 5 µT (50 mG), l’utilisation de l’ordinateur devient impossible.
En réalité, une étude suédoise programmée par l’Institut Suédois de Médecine du Travail, montre que certains ordinateurs perdent toute fiabilité ou deviennent tout simplement inutilisables sous un champ magnétique alternatif ambiant supérieur ou égal à 3 mG.
Nous avons pu remarquer que sur des sites mesurés par nous, les champs électriques étaient de l’ordre de 10 à 30 V/m (relativement faibles) et les champs d’induction magnétique 50 Hz de 6 à 10 mG .
Dans un des bureaux étudiés, au sol, sur le trajet de câbles noyés dans la chape, on pouvait mesurer respectivement 26 mG et 6 mG. Etait en cause un mauvais équilibre de phases dans ces câbles triphasés.
Le personnel éprouvait des malaises et des troubles divers: nausées, vertiges, insomnies nocturnes qu’il attribuait aux ordinateurs.
Des entreprises ont fait appel à nos services pour contrôler les émissions d’écrans cathodiques d’ordinateurs (même problème que celui des lignes à haute tension, car au dos des moniteurs vidéo se trouve un transformateur THT. L’absentéisme et le nombre de personnes souffrant de troubles indéfinis : fragilité aux infections, dépressions, nausées, vertiges, perte de conscience, irritabilité, insomnies nocturnes, dermatoses diverses…ont incité les directeurs et les responsables de la sécurité et de l’hygiène, conseillés par les compagnies d’assurance, à nous consulter.
Les écrans vidéo n’étaient pas directement en cause, mais la défection de plusieurs prises de terre (et même des pertes de courant) provoquait des champs électriques de 30 à 150 V/m sur les postes de travail. La réfection des mises à la terre, la mise à la terre de certains luminaires de bureau, l’adaptation de prises de terre sur certains appareils, l’utilisation dans certaines zones de câbles blindés et l’amélioration des qualités résistives de la terre (de 30 ohms à 7 ohms) ont fait disparaître les troubles et réduit l’absentéisme à des taux négligeables.
Après assainissement des installations, les champs électriques ne dépassaient pas 8 V / m (ce qui nous semble plus que satisfaisant pour un poste de travail sédentaire dont le maximum devrait se situer entre 10 et 16 V/m.

3. Les maisons d’habitation situées en dehors de l’influence de lignes à très hautes ou à hautes tensions (mais parfois polluées par des câbles à basse tension 220 V / 380 V, accrochés à la façade ou enterrés dans le trottoir contigu).
Sans influence des réseaux de transport et de distribution de courants extérieurs, les champs mesurés dans les maisons (chambres à coucher et salle de séjour) sont en général assez faibles.
Les installations électriques réalisées selon les normes, au cours des 10 dernières années, ne diffusent pratiquement pas de champs électriques et très peu de champs magnétiques. Toutefois deux exceptions sont à signaler et elles sont de taille ! Il s’agit des chauffages par le sol à résistances électriques noyées dans la chape de béton ou des bandes de résistances chauffantes appliquées aux plafonds. Ces deux procédés de chauffage sont une source très importante de champs magnétiques ambiants (plus de 30 mG à 30 cm du sol ! Nous avons constaté que les personnes vivant dans des habitations équipées de la sorte souffrent de divers troubles, principalement immunitaires, et ces troubles apparaissent très régulièrement au cours de l’année, au moment de la mise en fonction du chauffage pour disparaître au moment de l’arrêt, vers le mois d’avril. Le parallélisme est assez frappant.

La cuisine…
La cuisine, où se trouvent beaucoup d’appareils électroménagers gourmands en énergie : lave vaisselle, cuisinière électrique, plaques de cuisson, four, grille-pain, fait toujours pour nous l’objet d’une certaine minutie dans les mesures. Tous les appareils doivent être mis à la terre, sinon les champs électriques sont présents, même avec les appareils hors-service.
A proximité immédiate des appareils en fonctionnement, (moins de 30 cm), un champ magnétique important (de 3 à 150 mG) est parfois présent, mais il décroît rapidement avec l’éloignement. Même avec tous les appareils en fonction, on mesure à 50 cm, des valeurs comprises entre 1 et 20 V/m en champ électrique et entre 0,5 et 5 mG en champ d’induction magnétique. Une personne circulant dans une cuisine où tout fonctionne simultanément (ce qui est extrêmement rare), est en général exposée à des champs magnétiques compris entre 1 et 2 mG, ce qui est satisfaisant en regard de la dernière proposition officieuse du Conseil National Américain de Protection contre les Radiations (W.R. Adey).
Le fonctionnement d’un four à micro-ondes échappe quelque peu à cette constatation. En effet, un tel four en fonctionnement produit à 1 mètre jusqu’à 30 mG. Il est donc, selon nous conseillé de ne pas stationner trop près d’un tel four, même derrière un mur de briques ou de pierres (d’autant plus qu’à ces émissions en 50 Hz se superposent des fréquences de 2,45 Gigahertz en faible intensité, certes, mais à des niveaux détectables).

La salle de séjour…
Dans les salles de séjour, on mesure souvent des champs électriques au niveau de la table des repas. Ces champs électriques proviennent en général des lustres et luminaires suspendus au plafond et non raccordés à la terre. Il s’agit souvent de masses métalliques conductrices à proximité immédiate (30 cm)desquelles règne parfois un champ électrique atteignant 200 V/m, (même lorsque l’interrupteur est sur la position “éteinte”). Un interrupteur à commande bipolaire permet, dans la plupart des cas, de régler le problème, mais les systèmes à double allumage compliquent les choses. Il faudrait alors utiliser des télérupteurs bipolaires commandés par boutons-poussoirs.

De toute manière, un câble de mise à la terre raccordé à la masse métallique du lustre ou du luminaire, permet toujours d’éliminer en grande partie le champ électrique.

Il ne faut pas oublier que ces lustres et luminaires émettant des champs électriques peuvent également rayonner dans la pièce située au dessus. Une mise à la terre des lustres et luminaires suspendus est donc plus que nécessaire lorsqu’une chambre à coucher se trouve à l’étage.
En parcourant au moyen de la sonde de mesure de champ électrique, le sol de la chambre à coucher surplombant la pièce où se trouve un luminaire non relié à la terre, on peut facilement tracer à la craie la projection de la position de ce luminaire.

Les chaînes HI-FI ne sont pratiquement jamais équipées de câbles de mise à la terre et émettent des champs électriques allant jusqu’à 70 V/m à une distance de 30 cm.

Il ne faut en aucun cas placer un fauteuil ou un divan (endroit de repos) à proximité d’un chauffage électrique à convection, car les champs d’induction magnétique produits par ces appareils ne sont pas à négliger (plus de 2 mG à 30 cm).

La chambre à coucher…
Sur les lits, on observe parfois des champs atteignant 75 V/m. Ces champs proviennent, soit de câbles à deux conducteurs longeant les plinthes (installations en tubes d’acier ou en câbles côte-à-côte sous plomb), soit d’un lustre sans mise à la terre, accroché au plafond de la pièce inférieure, soit de câblages électriques placés à la tête du lit (radio-réveils, lampes de chevet, réveils à affichage digital, chaînes HI-FI, ioniseurs d’air, etc.)
Il ne doit impérativement exister aucun câble, ni aucun appareil électrique à moins d’un mètre cinquante du lit ! On ne peut tolérer plus de 5 V/m sur un oreiller.

Les tubes fluorescents sont une source importante de pollution électrique et magnétique dans la pièce où ils se trouvent (à 1m50 de distance). Lorsqu’ils sont fixés au plafond, ils rayonnent également à l’étage situé au dessus (à travers le plancher). Il est impérieux de mettre à la terre les selfs ferromagnétiques des facteurs de puissance de ces tubes, de placer des interrupteurs bipolaires. Les ballasts électroniques constituent un grand progrès car ils limitent les émissions de champs électriques, mais ils doivent être mis à la terre. Le champ d’induction magnétique d’un tube fluorescent peut atteindre 15 mG à 30 cm de distance. Or il n’existe aucune parade à ces champs magnétiques.

Nous avons analysé le problème plus haut : au cours de nos mesures nous avons rencontré beaucoup d’enfants nerveux, agités, insomniaques, inattentifs à l’école, qui retrouvaient un équilibre après éloignement du lit des sources de champs électromagnétiques. Pas de chaînes HI-FI dans les chambres à coucher !

Des personnes insomniaques, bourrées de somnifères et de tranquillisants, retrouvent parfois un sommeil naturel après avoir écarté de leur lit tous les gadgets électriques (un réveil à piles ne pose aucun problème). Nous connaissons des pharmaciens qui, sensibilisés à ce problème, pourraient en dire long à ce sujet.

Il ne faut pas laisser fonctionner de couverture chauffante sur le lit pendant le sommeil (200 à 300 V/m et 15 mG). Veiller à les débrancher de la prise !

Il ne faut pas placer un lit trop près d’un radiateur électrique ou d’un convecteur électrique, afin d’éviter la présence des champs magnétiques.

Les câbles de distribution du courant fixés aux façades ou enterrés dans les trottoirs contigus posent parfois de réels problèmes.
Dans certaines agglomérations, il n’est pas rare de mesurer, au centre d’une pièce contiguë à des câbles de distribution, des valeurs de champ d’induction magnétique de 4 mG. Cette anomalie provient d’un déséquilibre d’ampérage sur les trois phases du câble. Il serait opportun d’imposer aux sociétés distributrices d’électricité des normes à ce sujet : moins de 2 mG à 50 cm de la paroi intérieure du mur de l’habitation contiguë au câble.

Une telle mesure est réalisable en veillant à une meilleure répartition de la consommation de courant sur les trois phases du câble distributeur (équilibrage des phases), ou à l’utilisation de câbles blindés électriques et magnétiques (déjà disponibles en basse tension pour les installations domestiques (1).

Ces phénomènes ont parfois une nette incidence sur le bon fonctionnement des ordinateurs placés près du mur avoisinant les câbles incriminés.

4. Les Zones proches des voies de chemin de fer électrifiés en 50 Hz, 25.000 Volts (France).
Les chemins de fer français à traction électrique classique, engendrent une pollution électromagnétique négligeable à faible distance des lignes.
Lors du passage d’un train “Corail”, ou d’un train de marchandises, on note à 25 m, au moment du passage de la locomotive, un champ de 3 à 5 mG. La voie déserte, les valeurs se situent entre 0,5 et 1,8 mG.
Le champ électrique reste pratiquement constant et se situe entre 1 V/m et 5 V/m.
Ces valeurs de champ sont très faibles et n’ont aucun rapport avec celles relevées auprès des sites où passe le TGV.

Signalons cependant qu’en hiver, en période de gel, les postes de réchauffage électrique d’aiguillages peuvent engendrer, à proximité des câbles d’apport de courant, des champs magnétiques de l’ordre de 6 à 15 mG à 3 mètres.

5. Les zones proches des sites de passage des trains à grande vitesse (TGV)

Les TGV français fonctionnent sous une tension de 25000 Volts (25 kV) en 50 Hz.
Les accélérations importantes de ces trains nécessitent un apport important de courant (ampérage), on peut donc s’attendre à une émission importante de champ d’induction magnétique, tant à l’intérieur du train qu’à proximité des voies, au moment du passage d’une rame.
Les systèmes de transport du courant et les moteurs de ces véhicules posent les mêmes problèmes d’environnement que les lignes de transport du courant à moyennes tensions (10 kV à 25 kV).
? Dans les trains TGV, les champs d’induction magnétique peuvent atteindre de 20 à 60 mG (2 à 6 µT) dans le poste de pilotage et jusqu’à 63 mG sur les fauteuils des passagers. Des mesures semblables ont été réalisées sur les “High Speed Trains” américains.
? Les champs électriques sont faibles (1 à 2 V/m).
?A l’extérieur des trains, lors du passage de la dernière voiture, nous avons pu mesurer à 30 mètres de l’axe de la voie, un champ d’induction magnétique compris entre 12 mG et 22 mG.
?A l’approche du train (environ 500 mètres), et à 30 mètres de l’axe de la ligne, le champ magnétique est de 2 mG.
?Le champ électrique ne dépasse pas 12 V/m lorsque l’appareil de mesure est entre la grille de protection du site et la voie.

Conclusions

1. Les pollutions électriques domestiques sont très faibles en regard des pollutions par les lignes à haute tension et les transformateurs implantés près des habitations.

2. Les champs électriques mesurés dans les habitations surplombées ou voisines d’une ligne à très haute tension peuvent être de l’ordre de 4500 fois le champ électrique alternatif naturel et 1100 fois le champ magnétique alternatif naturel. Aucune protection contre les champs magnétiques n’est possible !

3. Les pollutions électriques domestiques sont toutes maîtrisables (mise à la terre, réalisation d’installations électriques conçues en connaissance de cause, utilisation de câbles blindés électriques et magnétiques, éloignement des sources de champs des aires de repos, utilisation de biorupteurs), tandis que les pollutions externes à la maison ou à l’appartement, liées aux lignes à haute tension, aux câbles à basse tension 220/380 Volts accrochés aux façades ou enterrés dans les trottoirs longeant les habitations, ne sont pas maîtrisables. Des câbles à moyenne tension (de 10000 à 75000 V) sont parfois également enterrés dans les trottoirs et émettent des champs magnétiques.

Une contrainte est imposée à des personnes sans leur demander leur avis. L’utilité publique est dans bien des cas discutable, car l’électricité est une marchandise qui se vend et obéit aux règles de la concurrence.
Il s’agit dans ces cas d’exposition, d’une violation du principe fondamental de l’article 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : “Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne”.

4. Le Conseil National Américain de Protection contre les Radiations (NCRP), sous la présidence de W.R. Adey a rédigé un rapport de 800 pages en 1995. Dans ce rapport, les experts mandatés par l’Environmental Protection Agency (EPA) ont émis le souhait de limiter l’exposition du public aux champs magnétiques 50 /60 Hz à 2 mG et aux champs électriques à 10 Volts/mètre. Ce rapport a été communiqué, grâce à une fuite, au journal spécialisé “Microwave News” qui en a donné un résumé dans son édition d’août 1995. L’édition officielle de ce rapport était prévue pour le début de l’année 1996. Mais, en raison de la pression exercée par les industriels et les lobbies de l’électricité, la publication définitive est toujours incertaine (ce cas n’est pas exceptionnel en Europe et aux USA en matière de pollutions électromagnétiques). De plus le collège d’experts du National Institute for Environmental Health Science (USA) a publié un rapport (publication NIH n°98-3981) dans lequel il reconnaît que les champs électromagnétiques tels ceux engendrés par les lignes à haute tension sont susceptibles de provoquer des cancers.

5. Il est donc grand temps qu’à défaut de normes définitives de protection réelle, un Principe de Précaution, tel celui édité par les autorités suédoises et luxembourgeoises, soit appliqué dans nos pays. Ce principe doit prévoir que dans le doute actuel, compte tenu des études existantes, même si certaines d’entre elles sont contradictoires, il est impérieux d’éloigner les lignes à hautes tensions et les sources importantes de champs magnétiques alternatifs des lieux de séjour, de loisirs et de soins. Nous éviterons ainsi les déboires coûteux et traumatisants que nous connaissons à propos de l’amiante, du sang contaminé et de l’encéphalopathie spongiforme bovine où une plus grande prudence, eu égard aux connaissances (même non totalement vérifiées à l’époque) disponibles antérieurement aurait permis d’éviter bien des souffrances.

6. Les valeurs limites proposées dans le projet de la Commission Européenne et par le Comité International de Protection contre les Radiations Non Ionisantes (ICNIRP / O.M.S.) sont beaucoup trop élevées. Elles ne tiennent compte que de la protection contre les effets thermiques (chaleur) et non des effets à long termes d’exposition à de faibles intensités de champ ( 5000 V/m et 1000 mG). Il faut remarquer qu’au cours de plus de 10 années de campagnes de mesures, nous n’avons jamais rencontré ces niveaux de champs sur des lieux publics.
Ces propositions de normes sont-elles destinées à protéger la santé de la population ou les intérêts des industriels ? La question doit être posée !

7. Nous avons appris de source officieuse par des fonctionnaires de la Commission Européenne, que la société Pirelli (Milan) aurait mis au point un câble destiné à enterrer des lignes à très hautes tensions (jusqu’à 1 million de Volts). Ces câbles seraient blindés électriques et magnétiques (céramique) et ils ne présenteraient donc plus de nuisances et auraient une très haute sécurité.


(*) Licencié ès Sciences Chimiques, ex Assistant à l’Institut de Pharmacie (Liège), Consultant en biophysique.
Coauteur de l’ouvrage : “L’Habitat Sain – Maîtriser l’Electrosmog”, Ed. Marco-Pietteur, 2002.

(1)Câbles VMVB commercialisés par la société Pirenne et Ooms, B-4890, Thimister-Clermont (Belgique)

Le cas des ordinateurs cathodiques

Ces derniers temps, beaucoup de polémiques sont apparues dans le domaine des fréquences des ordinateurs à écrans cathodiques et des computers. Il faut bien comprendre que le problème est exactement le même que celui des expositions aux lignes à très haute tension : il s’agit, en majeure partie, des mêmes champs électromagnétiques alternatifs de fréquences extrêmement basses (E.L.F) auxquels s’ajoutent des champs de fréquences un peu plus élevées (V.L.F). Ils sont émis par le transformateur à très haute tension situé à l’arrière du moniteur d’écran de l’ordinateur (ou à l’arrière du poste de télévision).

Origine des rayonnements émit par les écrans d’ordinateur avec tube cathodique

Principalement du transformateur situé à l’arrière de votre moniteur. C’est ce transformateur qui est responsable de l’alimentation de votre écran. Ces rayonnements sont des extrêmements basses fréquences (ELF). De plus, l’écran cathodique émet un ensemble de rayonnements variables en intensités et en fréquences : radiations ionisantes comme les rayons X, des rayonnements lumineux comme l’ultraviolet, le visible, l’infrarouge, des radiations non-ionisantes comme les radiofréquences (VHF, HF, MF, LF, de 30 KHz à 300 MHz) et les très basses fréquences (VLF de 0,3 à 30 KHz). Des champs électrostatiques, créés par les charges électriques du tube cathodique, existent aussi (1).

Ce type de technologie se répand vite pour certains, pas assez pour d’autres. Ces appareils émettent dans une gamme très large de fréquences du spectre et électromagnétique :

Rayonnement ionisant
Rayons X de plus de 1,2 KeV
U.V ionisant de 12 eV à 1,2 KeV
Oui
Non
Rayonnement optique
U.V type B et C – 200 à 315 nm (longueur d’onde)
U.V type A – 315 à 400 nm
Lumière – 400 à 700 nm
I.R proche – 700 à 1050 nm
I.R lointain de 1050 nm à 1 m
Non
Oui
Oui
Oui
Non
Rayonnement non ionisant
Hyperfréquences, micro-ondes : 300 MHz à 300 GHz
Radio-fréquences : 300 KHz à 300 MHz
Basses fréquences : LF : 30 à 300 KHz
VLF : 0,3 à 30 KHz
ELF : 3 à 300 KHz
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Champ électrostatique
0 Hz (continu) Oui

Les émissions des divers rayonnements sont très variables d’une marque d’appareil à l’autre. Il est intéressant de souligner que certains champs électromagnétiques émis par les écrans d’ordinateur ont une représentation en dent de scie et non sinusoïdale comme celle du courant électrique. Ce caractère particulier jouerait un rôle important dans la nocivité de ces rayonnements.

Quelques effets biologiques

Des effets biologiques liés à l’utilisation de terminaux à écran de visualisation ont été rapportés et en particulier :

  • Des problèmes visuels
  • Des troubles immunitaires
  • Des problèmes cutanés (rougeurs, dessèchement…)
  • Des troubles de la mémoire
  • Des difficultés à l’endormissement qui augmente avec la durée de l’activité
  • Des problèmes de reproduction avec augmentation des avortements (+ de 20 heures par semaine, surtout pour des valeurs de 9 mG d’intensité de champ magnétique alternatif)
  • Des épilepsies de type photosensible (battement de l’écran, variations d’intensité lumineuse…).
Benoît Louppe en 1994 lorsqu’il était étudiant en stage à l’INSA de Lyon (France) au laboratoire de recherche du professeur R. Santini mesurant le champ magnétique généré par le transformateur de ce vieux moniteur. En avant-plan, les rats encaissent les champs électromagnétiques nocifs, modifiant notamment leur comportement, et favorisant (effet promoteur) le développement de certaines tumeurs.Un travail publié par une équipe espagnole (Delgado) et répété par une équipe américaine (Université du Kentucky) a montré que des oeufs de poules exposés pendant l’incubation au transformateur d’un vidéo d’ordinateur ont donné plus d’embryons mal formés que les oeufs non exposés (résultats statistiques significatifs). D’autres travaux l’ont confirmé par la suite (2-3).

 

A l’heure actuelle, certains bureaux utilisent encore des vieux écrans (7 ans et plus) qui polluent beaucoup plus. Des intensités de 5 à 10 mG ont déjà été observées à 50 cm de l’écran. Ces écrans sont à proscrire pour les différentes raisons qui suivent.

Conseils pour éviter les désagréments occasionnés par les émissions des ordinateurs

1° Lorsque vous achetez un ordinateur il faut vérifier que la mention Low Radiation (basse radiation) MPR II soit présente ou la mention TCO 99. Aujourd’hui, tous les ordinateurs sont distribués en fonction du respect de cette norme suédoise. Elle oblige les constructeurs à blinder leurs écrans de visualisation et à diminuer l’intensité des rayonnements.

2° Respecter la directive européenne L 156 du 21 juin 1990, relayée en France par le décret 91-451 du 14 mai 1991, et en Belgique par l’Arrêté Royal du 27 Août 1993, comportant l’alinéa suivant :

Rayonnements : « Toutes les radiations, à l’exception de la partie visible du spectre électromagnétique doivent être réduites à des niveaux négligeables du point de vue de la protection, de la sécurité et de la santé des travailleurs ».

Il va de soit que les fréquences 50 Hz font partie de ces radiations non visibles. Si la directive européenne est vague quant à des normes précises, l’Institut National Suédois de Médecine du Travail va plus loin. Depuis l’année 1999 une nouvelle norme : « la TCO 99 » plus sévère que l’ancienne : « MPR II ou MPR 90 » a vu le jour. Grâce à cette nouvelle norme, les travailleurs devant écran de visualisation peuvent bénéficier d’une réduction encore plus importante de l’exposition aux rayonnements électromagnétiques ELF et VLF. Cette directive est élaborée sous la direction du professeur Kjell Hanson Mild.

La fréquence 50 Hz (60 Hertz en Amérique) étant comprises entre 5 Hz et 2.000 Hz, il s’ensuit que, selon cette norme, le champ électrique 50 Hz émis par l’ordinateur doit être inférieur à 10 V/m (anciennement : 25 V/m) pour l’utilisateur placé à 30 cm (anciennement à 50 cm) devant l’ordinateur. Cela correspond à peu près à un champ électrique de 5 à 10 V/m au niveau du corps de l’opérateur, lorsqu’il est à bonne distance de l’écran. Toujours selon cette norme suédoise, le champ magnétique 50 Hz doit être inférieur à 2 mG (anciennement : 2,5 mG) pour l’utilisateur placé à 30 cm, ce qui correspond à peu près à un champ magnétique de 1 mG au niveau du corps de l’opérateur lorsqu’il est à bonne distance de l’écran (au moins à 50 cm). Cela se vérifie avec un bon appareil de mesure étalonné des champs 50 Hz.

Les services publics suédois exigent que tout ordinateur qui leur est fourni réponde à cette norme (low-émission ou low-radiation). Nous bénéficions également en Europe de ces normes suédoises. Veillez simplement à veiller lorsque vous décidez d’acquérir un nouvel ordinateur qu’il porte les labels « EPA Pollution Preventer » et « TCO 99 ». Ces inscriptions figurent d’une part sur les boites d’emballage des écrans d’ordinateurs mais aussi le plus souvent dans le coin supérieur droit de l’écran ou à l’arrière de celui-ci.

Les claviers à touches sont aussi prévu pour éliminer les champs électrostatiques (champ continu). En effet, chaque fois que vous appuyez sur la barre d’espacement le clavier se décharge en renvoyant à la terre les champs électrostatiques indésirables. Ces claviers sont aisément reconnaissables car il est inscrit sur la barre d’espacement du clavier « MPRII – Low radiation ».

Tableau reprenant la norme suédoise TCO

Champ électrique statique < ou = 500 V/m
Champ électrique de 5 Hz à 2 KHz Mesuré à 30 cm devant l’écran et à 50 cm tout autour : < ou = 10 V/m
Champ électrique de 2 KHz à 400 KHz Mesuré à 30 cm devant l’écran et à 50 cm tout autour : < ou = 1V/m
Champ magnétique de 5 KHz à 2 KHz Mesuré à 30 cm devant l’écran et à 50 cm tout autour : < ou = 2 mG
Champ magnétique de 2 KHz à 400 KHz Mesuré à 30 cm devant l’écran et à 50 cm tout autour : < ou = 0.25 mG

3° Respecter la disposition du corps de l’opérateur par rapport à son écran. Ce n’est donc pas le rayonnement de l’écran qui est le plus nuisible, mais celui du transformateur T.H.T. La firme Macintosh, productrice d’ordinateurs, dans sa revue Mac World de juin 90 (4) met les utilisateurs de ses propres ordinateurs en garde contre les effets toxiques possibles des champs à fréquences extrêmement basse (E.L.F.).

Ce problème, faut-il le souligner, est parfois bien plus grave pour d’autres marques d’ordinateurs. Des risques de fausses couches, de complications à l’accouchement, de troubles des règles, de fatigue excessive, etc. sont mentionnés dans l’article (5). Suite à ces remous, le maire de San Francisco a limité à 20 heures par semaine les prestations du personnel de la ville sur ordinateur.

Il est à souligner que même si il y a un mur ou une cloison entre les opérateurs, il faut respecter 1 m 30 de distance minimum de manière à empêcher le champ magnétique 50 Hertz d’agir dans le corps durant le travail. Ce champ magnétique étant lié à un mouvement de particules rien ne l’arrête !

Les entreprises demandent de plus en plus des conseils pour aménager correctement leurs postes de travail. Ils ont constatés que de nombreux problèmes apparaissaient chez les personnes occupants des postes de travail fixe faisant défaut (bureaux, services de contrôles de fabrication, etc. ).

Des symptômes de fatigue excessive, de vertiges, de nausées, de troubles de l’accommodation visuelle, d’hyper-nervosisme, d’intolérance au bruit, de troubles du sommeil se manifestaient notamment au cours du week-end. Ils ont mesurés les champs électriques et magnétiques au niveau de ces postes de travail et souvent, ils étaient très élevés (supérieurs à 20 V/m et supérieurs à 2,5 mG). Donc seul le respect des distances et le modèle d’écran peut vraiment vous protéger.

Aujourd’hui, les nouveaux écrans LCD (cristaux liquides) ne posent plus ces problèmes. Ces écrans ne rayonnent pas comme les écrans à tube cathodique. Mais ils sont aussi plus cher. C’est la raison pour laquelle encore peu de personnes s’équipent de ces systèmes.

4° En ce qui concerne le bureau ou l’espace dans lequel vous comptez installer votre ordinateur, un attention particulière doit être portée sur l’installation électrique. Idéalement, vous devez vérifier si votre ordinateur est correctement mis à la terre. La résistance de terre de votre installation électrique devrait se situer idéalement en dessous de 7 ohms. Ceci pour éliminer un maximum de champ électrique vers la terre et ainsi diminuer les causes de nervosité et de fatigue lorsque vous travaillez longtemps devant votre ordinateur.

En respectant ces quelques points, vous ne devriez pas dépasser 10 V/m à 50 cm en face de l’écran pour le champ électrique et 1 à 2 mG pour le champ magnétique (et souvent encore bien moins).

Remarque sur les perturbations des écrans cathodiques :

On démontre aujourd’hui que les ordinateurs peuvent être parasités par des champs magnétiques extrêmement faibles, sous une ligne à haute tension par exemple. A 5 milligauss (= 0,5 microtesla), certains moniteurs vidéo d’ordinateurs se mettent à scintiller au point de rendre le travail de l’opérateur très pénible (5).

Références bibliographiques

(1) Docteur Suzanne et Pierre Déoux. « L’écologie c’est la santé » Ed. Frison-Roche. 1993.

(2) Bioelectromagnetic Society. Thirteenth Annual Meeting Abstract Book, Salt Lake City, Utah, USA, June 23-27 (1991).

(3) European Bioelectromagnetics Association. Vth European symposium Brussels (Belgium), January 23-25 (1992).

(4) Paul Brodeur. “The Magnetic Fields Menace”. Mac World, juin 1990 .

(5) Sandström M., Kjell Hansson Mild, Berglund A., “External power frequency magnetic field induced on computer monitors”, Behaviour and Information Technology, 1993 vol. 12, 6, p. 359-363.

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